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Poème : DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR dit et orchestré sur "Oraison" musique d'Olivier Messiaen
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Je vous souhaite très bonne écoute !
samedi 30 avril 2016
DANS LE SOIR SE BOIT L'AZUR
DANS LE SOIR SE BOIT
L'AZUR
Dans les légers soupirs
du soir
Les pesants nuages
s'écartent
Et se donnent en or à
voir
Tout au bout de l'azur
qu'ils fardent
Dans l'horizon – partant
tomber -
Il sort de la rue – le
soleil
Qui – un instant –
nous a nimbés...
Doucement s'installe la
veille
Sur nos têtes :
plafond royal...
Aux murs sombres :
trous de lumière...
Azur calmant l'ombre est
loyal
Dans sa majesté
éphémère !
Le virage du profond bleu
Comme en un violet qui se
plombe
En marbre noir – ô Si
pompeux -
Ne jette notre éveil en
tombe !
Installant le temps dans
l'égal
En la nuit – le ciel
n'est vorace
Qu'à manger au noir qui
s'étale
Les nuages perdant leurs
places...
Et s'écrit à l'encre de
Chine
Dans la trouée de notre
rue
La lettre de joie qui
avine
Comme de gentiane bien bue
Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / fin avril 2016
Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / fin avril 2016: Le moderne : Ile Eniger, à S. & C. On marche. On marche un monde multiple sur une planète plus grande que les buts. On marche dans un...
vendredi 29 avril 2016
LE MOMENT ACTUEL DU POEME
LE MOMENT ACTUEL DU POÈME
Si nous enfumons l'instant
Avec une plume guerrière
Qui se satisfait de son
empire
Et de la vitesse de ses
armes...
Si nous tordons l'arc du
futur
A l'image d'un présent
obscur
Plein de tensions
arque-boutées
Sur elles-mêmes et sur
Le prétendu destin
Des noms qu 'elles
Trament tragiquement...
Verrons-nous la clarté
Qui ne dépend que de ses
sources
Et de leur cheminement
Dans ce monde-chaos ?
Nous y buvons avec notre
coupe :
Un poème à fleur d'eau
Se remplissant
D'avenir
Poussant vers l'océan...
Et pour
l'Humanité-embouchure
Nous gardons la fraîcheur
Des hauteurs
Et démultiplions le sens
Du présent qui va
En cascades
Alors l'instant fleurit de
tous
Ses passés conjoints...
Il offre la paix
Qui ne brûle pas
Dans le labyrinthe des
temps actuels
Nous sommes des indiens
Pour l'éternité-nature
Où nous envoyons
Les flèches qui filent
entre
Ses négateurs actuels
Qui la méprisent
Pour rejeter le passé
Et ses défenseurs
Qui s'y réfugient pour
Nier le présent
Toucher l'amour infini :
ce coursier de l'univers
Côtoyé par nos rêves -
Revit dans l'instant
Où nous veillons
Pour y cheminer...
Toutes les cibles de son
lointain
Nous les rendons vivantes
Avec l'écriture du cri
D'une enfance
Qui s'ouvre
Et s'épanouit à l'école
du poème
Combien de certitudes
guerrières
Devenues si froides
Et raidies
Qui se sont crispées
Dans la vitesse
Sans cibles
Autres que celles
Comprises par leur propre
histoire
Qui court après sa fin :
Celles de l'advenue du
nouveau
Sortant des miroirs de
La renommée
Qui renvoient à
l'homogénéité
Des positions du
Face à face
Guerrier
Et là où tout se vaut
Nul nouveau
N'advient
Rien que du sur-place
Qui agrandit la vitrine
des puissances
Où tout s'achète
Même les larmes
Même les éclats de rire
Jusqu'à la tragédie !
Mais l'indestructible
poème
Creuse la terre de
l'instant
Et le remonte comme
L'arbre et ses racines
Il creuse et tient les
fulgurances
D'où sa langue se déploie
Et il vit jusqu'au
Chuchotement
Sur les lèvres
Des amoureux
Sans gloire – ni
prophéties – ni promesses
Il relève l'histoire et
la tend
Dans son arc
D'où fusent les voix
Comme dans le plus profond
lancé
Sur un chemin où
Il s'aventure
Pour créer des clairières
Toujours nouvelles
Près des sources
Jaillissant de l'humaine
condition
jeudi 28 avril 2016
NI COUR DES MIRACLES NI BABEL NI FESTIN
NI COUR DES MIRACLES NI
BABEL NI FESTIN !
La chair du temps est
notre amour
Que nous saisissons
Avec tendresse
Nous la mêlons sans
festin
A l'assiette de
Nos nouveautés prises
Au corps de
Tout fruit
Nous n'avalons pas le
présent
Mais le mordons de
caresses
Et nos lèvres touchent
Humectent la peau de la
misère
Nous créons avec elle
Mille libertés
Elles vibrent dans tous
nos nerfs
Sensibles aux fulgurances
de
L'instant
Et la tension du monde
Nous la faisons entrer
Dans le sang
Que sont nos rêves
Pour une Humanité
Non réductible
Aux sacrifices infernaux
Nous inoculons dans la
nuit
Le filtre flambant
D'un amour
Neuf
Notre parole ne parlemente
pas
Sur des statues de sel
Qui érodent
Notre langue assoiffée
Par tant de poussières
spéculatives
Nous nous dégageons donc
Du glacis de la vitesse
Et de l'oubli
Pour tous les frères
Précipités dans le
gouffre
D'une liberté
Sans corps
Nous ne prions pas en
Babel
Et des camisoles où crie
Le labeur qui sue
Nous ouvrons
Les portes communes
A une Humanité
Blessée
Par le désamour et
l'oubli de
Sa condition
Toutes nos langues en une
seule
Langue libérée
Nous commençons tout
A partir du rien
Où – dans le chaos -
S'entend le souffle des
aspirations
Délivrées de l'idolâtrie
Pour les mirages créés
autour
Des fortunes sans corps
Autre que celui – fictif
-
Du Capital
Oui ! Notre langue
étreint
Ce souffle qui prépare
Le bond hors
Des gouffres où ne
s'entendent
Que les voix des caciques
Qui vendent nos vies
En les mettant
En concurrence jusqu'à la
guerre
Des identités et des
peuples !
Notre langue embrasse ce
souffle
Hors de la cour des
miracles
Elle transporte les voix
Qui montent
Pour dire en leurs propres
noms
Ce que pourrait être
Le bonheur
Pour l'Humanité réelle
Chevillée aux corps
Non-perdus
Dans l'abstraction du
Capital
Qui les blesse
Et les éreinte jusqu'à
Leur dénier une
Existence
Dans son chaos si tendu
Par ses flux guerriers
Si avalisé par
La terreur qui le renforce
mercredi 27 avril 2016
LE MONDE A BESOIN D'HORIZON ET DE VERTICALE
LE MONDE A BESOIN
D'HORIZON ET DE VERTICALE
La terre avec d'un regard
le prisme
Élimé par un horizon
dégagé
Peut-être érigée en
Un univers
Ouvert
L'infini de la ville libre
de ses lieux
Tendus au lointain
N'égare pas dans le vide
Mais atteint toute raison
Fermée aux yeux
Arrimés à
L'étendue
Si secrètes sont les rues
qui apprêtent
Leurs noirs toits et leurs
murs blêmes
A l'azur où s'essaime
Leur trame éloignée
Dans notre vue
A l'étroit !
Alors qui fait danser le
monde sans horizon
Ne pense nos rondes
Que hors de
La raison...
Il s'invente des villes
closes
Et se vente de causes
Serviles
Ne rien voir qu'énigme
Dans l'espoir
Qui anime le citadin poète
Éteint toute quête
D'essence
Dans l'infini de la
présence
L'approche des liens
Qui accrochent ce qui
vient
Entre proche et lointain
Ne fauche ni ne tient
Ce que son regard
Embrasse
Sans égarer ses traces :
Ce doux secret infini
Qui se créé dans
Le fini
Ce monde qui garde l’insu
Il se hasarde à le sonder
A nu...
Et il rencontre alors cet
aigle
Qui lui montre que
L'« aveugle »
Avec ses vues
« scientifiques »
Se rue aux portiques
Des temples du
Savoir
Pour veiller à ce que ne
se rassemblent pas
Les espoirs de l'éveil
Et l'aigle
étendant son vol
Ascendant sur les rues –
sur le sol
Prête au poète une
verticale
Pour qu'il ne s'entête
A l'horizontale
A tenir l'azur
Sans dessin pour le futur
Et s'arme d'un
Dessein
mardi 26 avril 2016
NOUS SORTIRONS DU MIROIR QUI TUE NOS ESPOIRS ET POLLUE NOS VIES
NOUS SORTIRONS DU MIROIR
QUI TUE NOS ESPOIRS ET POLLUE NOS VIES
Séparation : Aux
murs nous n'acceptons pas
Ces ombres monstrueuses
qui voudraient
Régir la lumière
Leur image – son négatif
-
Pourraient-ils
Refléter toutes nos
confluences ?
Patience : la
rencontre
Des savoirs non-divisés
Pourrait lancer la source
Qui éclaire
Courage : à nos
périphéries
Attend l'orage...
Nous le prenons pour
nôtre !
Gagnons-y nos
Éclairs
Confiance : ne plus
entrer
Dans le miroir des paroles
mortes
Nous gardons nos propres
paroles
Hors du flux de la valeur
Marchande
Amour de l'Humanité :
En sortant des empires et
de leurs rapines
En nous dégageant du
nôtre
Qui y participe
Nous propulsons un fleuve
Fébrilement nôtre
Hors de l'ombre
Portée par
La guerre
Joie :
Nous nous animons de la
soif de vivre
Nous buvons la nuit et
Nous creusons
Conjuguons le verbe aimer
Dans toutes les
déclinaisons de
Nos rencontres
Lucidité :
Nous inventons un long
cours
Où coulent nos
différences
Elles ne se tiennent plus
Dans l'ombre portée
Par des murs qui
Les séparent :
Celles du monstre Capital
Résolument modernes :
Nous créons un art et
nous approfondissons
Ses formes pour tenir
l'horizon
Hors des murs qui
Le ferment :
Ceux dans lesquels se
mange
Le festin Capital...
Cet art nouveau et
indépendant : notre partage
Des singularités !
Résolument libres :
Nous voulons créer,
fabriquer, inventer
Sans nous subordonner
Ni à des traditions
Identitaires
Ni aux normes et modèles
Du travail-marchandise
Résolument fraternels :
Nous saluons et
rencontrons
Tous les oiseaux
migrateurs
Pour sceller avec eux
Le pacte positif qui
Enchante les lendemains
par
Ses lumières de paix et
D'accueil
Nous saluons toutes les
vies spoliées, dépouillées
Ruinées, réduites à une
solitude mortelle
Ou à un enfermement sans
justice
Ni droits
Résolument égaux :
Nous nous mêlons aux
« étranges étrangers »
Nous nous mêlons à la
misère
Et refusons les barrières
Entre les âges
Les travaux
Et les vies de laissés
pour compte
Ainsi renforçons-nous
Le « bon droit »
Hors de toute
participation
A des privilèges
Du Capital
lundi 25 avril 2016
NON ! LA MARIANNE N'EST PAS A VENDRE !
NON ! LA MARIANNE
N'EST PAS A VENDRE !
Grand charme d'ombres
soupirant des voix
Qui jettent l'alarme sur
la Marianne
Devenue sombre et perdant
son pavois
Mais gardant l'âme d'où
la force émane
Éteinte à minuit –
laissant son secret
Dans l'arbre qui luit –
elle tient mémoire
Sous son étreinte –
avalant les décrets
Qui sabrent notre
véritable histoire
O Marianne tant remise en
question
Dans nos si troubles temps
qu'en toi rebelle
N'est plus enchantée la
libre passion
Pour ta beauté d'égale
fraternelle
Mais dans notre veille
nous n'attendons
Que réveil pour étendre
ta lumière
Jusqu'à embrasser notre
Céladon :
L'amour embrasé pour
brûler nos fers
Toi ! Marianne !
Tu nous rends ses baisers
Sans biaiser sur une inane
présence
C'est pourquoi nous devons
encore oser
Ne pas rester cois devant
la puissance
Si obscur puisse paraître
le monde
Les murs ont la parole
sous les feux
Dans la ville où nous
commençons la ronde
Pour n'être servile en de
pauvres jeux
Car nous ne rangerons
notre savoir
Dans le giron de la grande
fortune...
Nous l'élèverons contre
son miroir
Et en sortirons demeurant
immunes
Sortons de la maladie du
Pouvoir
Lui qui parodie sans-cesse
la science
Tout en prétendant tout
le temps surseoir
A toute l'effective
connaissance
Face à Marianne ils
jouent à ses amis
Nous ne sommes ânes à
leur service
Leur fardeau a beau nous
être remis
Sur notre dos refusons ces
sévices
Hardi ! Contre toutes
leurs singeries !
Regardons bien comme ils
tuent la Marianne
Ne les suivons pas –
nous serions marris !
Leur Bien comme leur Vertu
sont insanes
samedi 23 avril 2016
SOUFFLE TA PARTITION O MISERE IGNOREE
SOUFFLE TA PARTITION O MISÈRE IGNORÉE !!
La misère est apocryphe
Mais elle peut écrire sur
les fenêtres du monde
Sa grande partition de
lumière
La misère est singulière
Elle ne s'autorise
d'aucune promesse
Quand elle monte au
créneau
Des révoltes
Ce Rien où elle se
déploie
Rappelle l'errance à son
air
Qu'elle fait fuguer
Des racines
Perdues
Au nulle-part
La misère creuse
Un horizon universel
A l'Humanité qui
Se cherche
Ses pas de plus en plus
nombreux
Couvrent de grands espaces
Que nul guide ne peut plus
Intégrer aux chemins de
La fortune impériale
La misère est à l'étroit
Dans ce monde de rapines
si rapides
Où les rats des riches
Prétendent l'enterrer
Comme en leurs
Grands trous
A notre sol
Soit-disant faits de
« Notre sang pur »
Il y a encore derrière
eux :
Des suceurs de sang qui
Traînent partout
Leurs dents de guerre et
de chaos
Ainsi – ô Misère !
On te dit :
Invisible Sauvage
Malpropre ou Rangée
Dans l'ordre hygiénique
Et bien visible
Des faisceaux et des
fantassins
Impériaux et
« nationalement
Nôtres »
Ainsi – ô Misère –
Si tu n'es pas attachée
A nos « flonflons »
militaires
Ni à nos oriflammes
Tu ne rassembles
Que pustules
Putréfiées !!!
Tu n'es identifiable
autrement
Que comme marchandises
Et esclaves bons
A presser
Et – bien sûr on te
renvoie – en notre nom
Ad patres – ad infernum
Là d'où tu viens
Si tu n'es pas estampillé
par les saigneurs de chair
Qui font la loi de guerre
O Misère aux mille fleurs
de pensée
Tu es déniée ou piétinée
Ou rejetée
Mais la tyrannie comme la
terreur
Ne sauraient prendre pied
Dans nos têtes et
Dans nos cœurs
Pacifiques et
accueillants !
Les va-t-en-guerres
peuvent jouer
Une partie d'échec pour
les rois
Qui sont toujours
vainqueurs !
Mais si toi Misère tu
n'écoutes la prophétie
Des barbares civilisés
Ou de ceux qui
Se targuent
D'une nouvelle pour leur
paradis
Pour leur terre d'éden
Toutes celles criminelles
qui
Se veulent supérieures
A l'Humanité
Alors les vendeurs de
guerres
Et de cataclysme
T'apparaîtront
Comme des rois nus
Ces trônes – ces palais
– ces châteaux – ces trésors
Ne pourront longtemps
appeler Justice :
Ce chaos de sang et de
famine
Si vous miséreux
Vous vous transformez en
joueurs de flûte
Pour faire sortir les rats
et les vampires
Du monde-chaos qu'ils
Réservent à
L'Humain
Qu'on t'entende rugir !
O Misère
Sur l'échiquier des rois
Qu'ils soient
Sans voix
Tous ces prétendus
prophètes !
Que terreur – tyrannie
Et fantassins de
Tout royaume
Et empire
S'inclinent devant ton bon
droit
Que leur opulence et leur
chantages
Deviennent clairement
Faits de guerre
Contre le bon droit et
Apparaissent
Pour ce qu'ils sont :
Des chaînes pour
l'esclavage de pays entiers et
Maintenant du nôtre
A travers toi ! O
Misère !
O Misère d'ici et de
partout
L'incendie gronde
Et prétend t'enrôler
comme
Pompier pyromane
En ses flammes
Qui regorgent de
prophéties nouvelles
Qu'ils rengorgent leur
haine
Ceux qui font et défont
Le monde à leurs
Désirs de
Toute puissance et de
paradis
Ton bon droit est ta
raison
Qu'on l'entende
Ici
Dans ce qui demeure
Un empire pour
La fortune
Dressée contre toi
Et que ton invisibilité
apparente
Ton anonymat – ton
errance
Nous fassent respirer
D'un nouveau
Souffle
Capable de mener un long
combat
Pour la liberté de l'égal
En toute paix et
Humanité
Dans la force de nos
différences !
jeudi 21 avril 2016
Magnifique poème qui se donne telle une offrande courageuse !
Mai
12
2015
Ces pays qui furent des mille et une nuits – Sabrina Desquiens
Ces pays qui furent des mille et une nuits.
Il est des pays que l’on reconnaissait
Au son enchanteur des cithares qui les encensaient,
Aux effluves des nérolis et du jasmin qui, entremêlés,
Achevaient de toutes leurs suaves forces, de nous saouler.
Au son enchanteur des cithares qui les encensaient,
Aux effluves des nérolis et du jasmin qui, entremêlés,
Achevaient de toutes leurs suaves forces, de nous saouler.
Il est des pays que l’on reconnaissait
Aux voix mélodieuses et chantantes des habitants de ces contrées,
À la lumière du jour qui nous éblouissait,
À la douce chaleur et langueur de la vie qui s’en dégageait.
Aux voix mélodieuses et chantantes des habitants de ces contrées,
À la lumière du jour qui nous éblouissait,
À la douce chaleur et langueur de la vie qui s’en dégageait.
Il est des pays que l’on reconnaissait
À leur beauté architecturale, aux monuments ciselés,
À ses mosaïques savamment disposées,
Aux œuvres d’art ancestrales et meubles marquetés.
À leur beauté architecturale, aux monuments ciselés,
À ses mosaïques savamment disposées,
Aux œuvres d’art ancestrales et meubles marquetés.
Il est des pays que l’on connaissait,
Pour la douceur de vivre qui s’en dégageait,
Pour leur accueil chaleureux et leurs civilités,
Pour cette formidable ouverture d’esprit et sagesse des aïeux héritées.
Pour la douceur de vivre qui s’en dégageait,
Pour leur accueil chaleureux et leurs civilités,
Pour cette formidable ouverture d’esprit et sagesse des aïeux héritées.
Il est des pays que l’on reconnaissait,
À ces felouques sur lesquelles on naviguait,
À l’odeur des embruns qui nous chavirait,
Aux grillades de poissons fraîchement pêchés, sur la plage, dont on se délectait.
À ces felouques sur lesquelles on naviguait,
À l’odeur des embruns qui nous chavirait,
Aux grillades de poissons fraîchement pêchés, sur la plage, dont on se délectait.
Il est des pays que l’on ne reconnaît plus, mais que l’on devine,
Des pays à l’humeur, désormais, bien chagrine
D’avoir ainsi en pâture été livrés à des conjonctures politico-religieuses qui les dépassaient,
À des personnes soi-disant bien pensantes qui n’ont de cesse que de les aveugler.
Des pays à l’humeur, désormais, bien chagrine
D’avoir ainsi en pâture été livrés à des conjonctures politico-religieuses qui les dépassaient,
À des personnes soi-disant bien pensantes qui n’ont de cesse que de les aveugler.
Il est des pays qui ne se reconnaissent plus,
Car même pendant le mois saint, des supposés frères et croyants s’entre-tuent,
Toujours en quête de plus de pouvoir, au lieu d’ouvrir leur cœur,
De se pardonner, communiquer et reconstruire ensemble leur nation sœur.
Car même pendant le mois saint, des supposés frères et croyants s’entre-tuent,
Toujours en quête de plus de pouvoir, au lieu d’ouvrir leur cœur,
De se pardonner, communiquer et reconstruire ensemble leur nation sœur.
Il est des pays qui se cherchent,
Il est des pays qui se perdent.
Espérons qu’ils puissent un jour
Tels des phénix renaître et réapprendre à vivre les uns avec les autres dans l’amour,
Pour recréer ce qui les caractérisait, cette magie,
Celle des Mille et Une Nuits.
Il est des pays qui se perdent.
Espérons qu’ils puissent un jour
Tels des phénix renaître et réapprendre à vivre les uns avec les autres dans l’amour,
Pour recréer ce qui les caractérisait, cette magie,
Celle des Mille et Une Nuits.
Sabrina Mekhloufi-Desquiens (Tous droits réservés )
MA VOIX PIEUSE EST CELLE DES OISEAUX MIGRATEURS
Mar
30
2016
Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs – Fattoum Abidi
Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs
Ma voix pieuse et celle des oiseaux migrateurs
Se mêlent de bon matin, on est debout dans une prière pieuse,
Entre jour et nuit on s’est rencontré divinement,
Et nos prières escaladent les escaliers de l’espace mystique.
Les arbres participent à cette rencontre magique,
Le ciel observe nos âmes qui se recueillent ensemble,
La nuit se prépare à s’envoler pour se reposer,
Elle tient sa robe noire et elle nous confie sa sagesse.
La sérénité nous enveloppe dans sa douce dentelle,
La prière des oiseaux migrateurs me vient doucement
Et pieusement, elle est rythmique et communicative,
Notre dieu observe la voile de la sérénité qui couve nos âmes.
Mon cœur a ressenti une fraîcheur qui pose sur ma tête,
Mon âme a apprécié cette douceur divine qui bénit nos têtes,
Le soleil partage nos prières pour la justice dans le monde,
Ces prières insistent pour que tous les peuples du monde soient libres et indépendants.
Je pense aux migrants qui ont traversé les océans,
A la recherche d’une vie mieux, mon cœur se rappelle,
Des gens qui se couvent de la couverture bleue ou grise du ciel
Et qui se réchauffent du bois de la forêt affectueuse.
Ils sont entre vie et mort, ils combattent pour survivre,
Mon âme se rappelle du petit enfant martyr au bort d’une
Mer dévoratrice, mes yeux pleurent les femmes,
Qui cherchent de l’eau et de la nourriture pour leurs enfants migrants.
Ma plume a dénoncé et elle a condamné les guerres,
Qui ont causé les flux migrateurs dans un monde inconnu,
On quitte sa terre, et on laisse sa patrie et ses biens
A la recherche d’une vie et d’une dignité rebelle.
Dommage que la dignité de nos humains dans le monde,
Est violé, est massacrée, est bafouée,
On jette de la nourriture pour les migrants,
Et cette nourriture est insuffisante.
Les êtres humains sont propriétaires,
De toute la planète on ne doit pas faire,
De barrages aux gens démunis
Ils quittent leur terre à cause des féroces guerres et de la famine
C’est inhumain de chasser des migrants,
Qui sont épuisés par la fatigue des voyages forcés,
Que les grands décideurs du monde activent davantage,
Leur sens humain pour une dignité et pour une sécurité humaine.
Tous les humains sont de la même origine,
Ayez pitié même par respect à votre origine unitaire,
Le monde ne vivra pas en paix si les penseurs
Et les décideurs ne s’unissent pas pour une paix humaine et pour une égalité universelle.
© Fattoum Abidi 30.3.2016
Soleil en Bandoulière Nous Entrons dans la Nuit
SOLEIL EN BANDOULIÈRE NOUS
ENTRONS DANS LA NUIT
Soleil mou – plat et
blanc comme vin
Chaleur tendre et douce
dans l'assiette du ciel gris
Rivière clairsemée de
poissons fauves
Entre rives murales
A crème brûlée
Ce festin qu'elle
attendrait
A la barbe rousse d'un
arbre
Secoue l'estomac
De la ville
Il creuse mes entrailles
Puisque je l'ai épousée...
Or la jeunesse est
absente
Mais là où elle trempe
Le soleil s'ouvre
Ici il vient se faisant
écho brillant
De ce qui commence...
Le printemps
Ne peut s'user à le
reconnaître
On prend son temps
Pour dévoiler dessous
leurs masques
Les tueurs de ce qui
s'épanouit
Nous ne sommes plus au
temps
Des menuets de cour
Scherzo bat
Le mouvement...
Le soleil – de voile en
voile -
Descend sur notre
Table dégarnie
Le festin est nu
Et le vent lui souffle
dessus...
Il se lève – couronnant
La fin d'un jour
De travail
Le travail ! Sans
tête ni voix
Que celle des princes
S'émiette et
Siffle quand il se perd
Voici le merle gambadant
vers nous
Il accrochera peut-être
Un trille à
L'ouverture de la partie
pour
La ville sans dessein
Qui voit se lever un soir
étincelant
Pour le désordre amoureux
Contre l'ordre fou
Des lois
Le festin est nu
Le travail est à nu
Mais les loups des princes
dansants
Sont ôtés ! Et l'on
voit
Des monstres
En vigie
Passer dans des rues sans
fin
Avec des yeux injectés
Du sang de
La haine
On n'attend plus dans la
veille
Les monstres sont à nu...
Il est tard déjà...
Dans son dernier sourire
L'astre flambant neuf
Nous lance un
Dernier regard
Et nous chevauchons déjà
L'ombre âcre et amère
Et nous nous dégageons
De l'âpre guerre des
places
Et des sièges où
ruminent
Les fantassins des
Princes
Notre vent dans nos voiles
Secoue tous les puissants
Dont nous sommes
Pourtant séparés
mardi 19 avril 2016
AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE L'AME DU BONHEUR
AU TAMIS DU TEMPS DEMEURE
L'ÂME DU BONHEUR
D'être mise au tamis du
temps
La joie en coups de vent
s'étend
Pour l'âme qui en est la
voix
Restant en prise pour ses
choix
Si les rêves du passé
coulent
En passant sans trêve au
moule
De l'actuel vibrant au
corps
Nos vies appellent leur
accord
Passoire de tous nos
désirs
Ce temps à surseoir aux
plaisirs
Nous tient hors de tous
les Pouvoirs
Mais tien et mien sang est
Savoir !
Le paradis des seigneurs
saigne
Tout raidi qu'on ne ne le
craigne
Citoyen aux vertus qui
dorment
Un rien te tue qui fait un
somme
Brocanteurs pour salut
public !
Encarteurs ! Parvenus
cyniques !
Aveuglés ! Fiers de
marcher seuls...
Beuglez en vos marchés
bégueules !
Serial killers de
nouveautés
Vous les déquillez aux
cités
Sourires biaisés sous les
braises
Vous brillez beaux sires à
l'aise
Mais soufflons en un seul
chœur
Sur le gouffre de vos
rigueurs
Car la fièvre est sur nos
lèvres
Or nos rêves elle ne les
sèvre
Ombres tutélaires des
morts
Vos airs sombrent dans vos
décors
Vous siégez sous
l'Apocalypse
Nous vous piégeons dans
nos ellipses
Ferveur accueillant la
misère
Sans savoir treuillé de
l'enfer
Où des despotes
psalmodient
Et garrottent nos mélodies
Ces temps troubles où les
seigneurs
Doublent tant les prieurs
crieurs
Que certifiés pour beaux
honneurs
Ils aboliraient le Bonheur
Ni titubant en leurs
miroirs
Ni adoubant leur pauvre
histoire
Édifions notre rébellion
En nous défiant de tout
champion
Pour victoire de notre
aurore
Nous ne toisons leurs
trésors
Ni festin – ni même
butin
Ni même mutins du
destin !
Au tocsin pour toute
justice
Notre dessein n'est pas
factice
Nous soulevons le poids
des ans
En élevant nos droits
présents
Si l'étreinte des
conséquences
Est bien empreinte de
distance
Les soupirs en poussière
vaine
Vont dépérir cassant nos
chaînes
Car indignés nous sommes
riches
D'assigner les zones en
friches
Au soleil de l'égalité
Qui veille à notre
liberté
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