LES LÈVRES DE PARIS DISENT
UN JOUR DE MAI LEVÉ DANS LE GRIS !
A l'éveil de Paris comme
plié au gris
Ne sied aucun pauvre halo
sommé par le deuil
Le soleil ne ronronne en
son port que d'un œil...
Les falot grognent :
« Veille sur nos corps sans prix ! »
L'écho de jeunesse
saillant bien fort aux murs
Les lèvres de Lutèce
n'étant pas séniles
Ne blessant cette fièvre
en bâillements bien viles
S'ouvrent égayées de
mièvres pluies en figure
La nuit résonne encore
de tant de ses bruits
Que l'ennui n'arraisonne
guère pour silence
Ces voix qui ne braillent
ou s'enterrent mais pensent
Au bon aloi qui vaille
sans fers ni vains bris
Et Misère écoute
n'entonnant de bravos
Mais aime ôter du doute
en la belle Marianne
L'âme de cet égal
blâmant toutes ces mannes
Tramées de régals en son
nom aux bals rivaux
Aux pulsations d'air :
Nulle personne étrangère
N'est ici repoussée...
l'Humain sonne et respire
Libre et comme maint arbre
pour feuilles aspire
Au treuil : l'eau qui
ne se brise aux grilles de fer
Le temps maussade au
printemps n'éteint sa lumière
Si sans parade elle
s'étend comme sur grève
En se sablant de jours
aimables qui se lèvent
Sans fable aux séjours
sans festin de mutins fiers
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