UNE NOUVELLE AURA
SUSPENDUE POUR NOTRE FUTUR !
Ni dans cette mobilité du
vide
Ni dans sa violence avide
et rapide
Vous n'allez au
train-miroir de l'informe
Où le teint gris-noir du
Pouvoir se forme...
Abandonner la vie d'un
savoir libre
Qui tient à toutes ses
couleurs qui vibrent ?
Si vos chants du soir
s'impactent de fleurs
Le sang de l'espoir :
pacte de bonheur
Ne serait versé par cette
violence
Des « puissants »
lassés par votre distance
Qu'à passer pour tyrans
qu'ils sont vraiment
Dans les pensées attirées
comme aimants
Par votre vraie fontaine
de jouvence
Les libérant des chaînes
de souffrances
Qui laboure champs aux
graines et fleurs ?
Qui les essaime hors de
tout vil labeur ?
Hors des terreurs
capitales du pire :
Qui assainit l'eau sale
des empires ?
Du rien prenant tout –
c'est vous non-pressés
Tenant vos liens à
l'Humain oppressé !
Pour nos champs – nos
maisons – contre les friches
Les ruines dont morte
raison se fiche...
Comme aux moissons de
l'amour en relève
Comme maçons à nos murs
qui se relèvent
Vous brisez d'autres
murs : ceux du paraître :
Du nouveau à valoir pour
tous les êtres
Qui sont par l'avoir
toujours bien volés
Par des maîtres en
rançons – zélés
Vous voyez ces liens dans
l'apparent rien
Vous voulez le bien –
vous savez ce rien
Où ceux qui spolient
toutes nos richesses
Abusent des drapeaux –
dans leur traîtresse
Pour détruire – en non
noms : villes – pays !
Si grande misère par eux
haïe
Que notre monde – ils le
déclarent leur !
Vous entrez dans la
ronde ! C'est votre heure !
En notre nom :
démocratie volée !
En votre nom – pour
nous : remoulée !
Vous savez que tout entier
leur festin
Nous fait lier à un très
grave destin !
Vous vous êtes levés
contre l'entrave
Au droit du travail
devenant épave
Ce travail que voulez
créateur
Ne valant que notre propre
valeur
En dignité libre et égal
respect
Hors de toute tension
cassant la paix
Vous savez ce qui est
notre bien
Vous voyez notre lien qui
est ancien
Oui ! Nul travail ne
peut valoir sans droits
Sinon l'égal est rival à
l'étroit
Les puissants veulent la
guerre entre nous
Et à leurs finances ils
voudraient qu'on se noue
A leur empire ils
voudraient qu'on se voue
Eux tous qui au Capital se
dévouent
Mais vous rebelles !
Vous voulez construire
Votre raison belle est le
seul empire
Votre savoir sort du
miroir des « rois »
Qui salissent l'histoire
de nos droits !
Et nul humain ne vous est
étranger...
Et ce n'est ni trahir ni
déranger
Le « Bon Droit »
mais vraiment le renforcer
Car tous âges sans mirage
forcé
Debouts pour sortir de
toute misère
Qui plonge dans un si
aride désert
Sauront en commun bâtir
du neuf
Rebelles ! En vos
sources nul n'est veuf
Vous buvez à leurs vertus
– sans-cesse
Celles qui ne tuent avec
leurs promesses
Vous nous tenez en haleine
sans trêve
Et – non-enchaînés aux
rêves de gréve -
Vous arrêtez –
suspendez votre temps
En fabriquant d'autres
mètres de mesure
Qui sont comme auras dans
notre futur
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