lundi 15 février 2016

LE TEMPS A BATTU SON PLEIN ... LA NUIT S'EN VA


LE TEMPS A BATTU SON PLEIN … LA NUIT S'EN VA



La tête prise par mille feux qui enrubannent le boulevard ,
On se laisse porter dans la ville qui se réveille avant le jour .
Quelques fenêtres diamantent dans des hauteurs obscures ;
Elles retiennent de l'errance du regard .

L'horizon , rampe de la nuit serrée par les étoiles des lampadaires ,
Se soulève en couleur mauve .

Tout un théâtre de vie veillée par la Marianne noire , est encadré
Par les enseignes qui l'ensanglantent .

Une bise glacée sous l'auvent ; elle embrasse l'éveil …

Bleu plafond de la nuit qui décline …

Les liens de moins en moins lâches des silhouettes grises
Qui courent , courent ,
S'augmentent
Des files serrées de fauves aveuglants .

Tête rentrée dans la lèvre du boulevard ,
On est pris maintenant
Par l'accélération
Du rythme de
La circulation …

Les mots sont soufflés dans le gris du jour qui vient
Et la pierre pâle , hirsute , des immeubles
Ne nous laisse plus distinguer
Les lueurs des fenêtres .

L'horizon est aux filets noirs des arbres
Fondus dans un harnachement blanc
Du ciel …

Plus d'étoiles fixes … Plus de feux roulants … Plus de files serrées de fauves aveuglants .
Quelques passants se précipitent …

La première heure du jour est là , coïncidant avec la première affluence passée, appelée
Par le travail .

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