LES VOIX POUR UN VENT
INTIME
Sur le fleuve : les
lampes nettoyant la nuit
Sous le vers : la
musique nettoyant l'hiver
Aux mille rencontres qui –
ici – tendent lumière
Et orchestrent jusqu'aux
plus minimes des bruits
Les plus anonymes des
fleurs de la présence
Caracolent sans fin ultime
du désir
Accordant ce que l'on ne
peut qu'à peine saisir
Là en un bouquet dont on
aspire l'essence
On cueille toutes les voix
pour un vent intime
Qui secoue les voiles d'un
infini voyage
Alors que le savoir
s'expulse des bagages
En faisant de tout rire la
meilleure escrime
Et si l'on est friand de
grâce pacifique
On glisse au brillant
ascenseur de l'amitié
Pour conquérir tous les
mots qui lui sont liés
Dans le fond ouvert d'un
partage fantastique
Coule alors la bohème sur
un fin chemin
Là où s'entendent toutes
les langues qui chantent
Ainsi s'escaladent avec
Sisyphe les pentes
Sans que la pierre nous
retombe sur les mains
Et on laisse pleuvoir les
cailloux du souci
Pour les parsemer avec les
moindres paroles
Qui fusent là comme la
seule et belle école
Pour le lointain demeuré
notre proche ici
Alors on entend pulser
dans son cœur qui tient
Les battements de perles
d'un trésor enfoui
Sous les pas gardant le
beau décor qui s'enfuit
L'on draine alors une fine
source qui vient
Et même si s'efface le
corps d'un poème
On se sera désenchaîné
de toute guerre
En se réappropriant tout
ce qui se sème
Au bord de la beauté
détachée de tous fers
Attraper le silence qui
s'esquive ici
L'enfoncer en plein cœur
de la lettre blessée
Quand le moindre des mots
de charme s'est rassis …
Ainsi se réordonne tout
l'instant passé
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