QUAND LES VOIX DE
COMPAGNIE ASPIRENT LES FENÊTRES
Ces griffes de lumière
sur la pierre sombre
Ces puits brillants –
insondables dans les murs-tombes
Cet alignement discipliné
des lampes or
Ce macadam aux couleurs
des feux du décor
Et cette pluie qui suinte
sur le boulevard
Mais du rire ici la
compagnie n'est avare
Elle rend tous les éclats
bariolés de la ville
Elle construit – la nuit
– son port comme d'une île
J'attrape l'air de ses
paroles comme il vient
C'est à chaque fois un
printemps qui se retient
On aime bien les parcelles
de l'inconnu
Quand il se moque du ciel
et nous met à nu
Pas de noir chaos mais le
hasard de l'écoute
Qui met notre mélancolie
dans la déroute
Ici : l'architecture
– là : le bel amour
Plus loin : les
confidences pour le jour …
Tout en même temps :
l'arsenal des différences
Qui passe outre la guerre
contre l'errance
Autant de lumières pour
faire un arc-en-ciel
Où les voix multiples
instruisent du réel
Et tirer à soi la bohème
du poème
Libère pour l'Humanité
notre « Je t'aime ! »
Sans avoir rien à oublier
de son passé...
C'est assez prévenir ce
qui peut le casser
La pluie dans la nuit
demeure sans incidence
Sauf pour Misère la
supportant en silence
Ah ! Que les passeurs
de la veille ne l'oublient
Ici – quand à toute
souffrance elle se plie
Quelques fenêtres ont
lancé la mélopée
Nous y avons puisé
l'énigme d'une paix
Qui a chanté et enchanté
par des discours
Ne ressemblant à rien au
mauvais jeu de cour
Sous l'auvent la ville a
fait briller tout le proche
Quelque musique en vers
essayés le décoche
Hors des horizons qui font
briller le lointain
Dans l'étincelant de
leurs miroirs sans teint
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