SUR LE FIL DE LA PRÉSENCE
Si l'on est jamais exténué
de présence
C'est qu'on reste loquace
au bord de l'habitude
Quand elle nous enchaîne
à toutes platitudes
Tromper routine et
souffrances sans incidence
Sur nos sources plurielles
roulant de vigueur
Le temps des grisailles
plates et monotones ! …
Rieur on le soudoie avec
des mots qui sonnent
Et qui voient dans
l'instant leurs places de marqueurs
Doucement avec le sourire
d'une femme
On absorbe trafic –
rumeurs et pâle humeur
Dégageant ces empreintes
montées en douleurs
Qui entravent notre âme
avec leur fausse trame
On y nettoie la poussière
de nos soucis
Avec le courant d'air qui
relance un poème …
On s'oriente avec la
beauté de ceux qui s'aiment
Tombant ainsi sur l'ennui
à bras raccourcis
Alors la ville nous
entraîne en passacaille
Où vont danser toutes les
paroles ailées
Qui défont les vraies
chaînes de rôles zélés
Pour lesquels ne s'entend
que la valeur-travail
Les chants du bonheur
s'expérimentent ici
A travers les sourds
grondements au carrefour -
Comme les si légères
énigmes d'amour
Que nous voudrions
toujours les avoir saisies
Quand le jeu et le fatras
de couleurs bien grises
S'épuise à tenir un
horizon de promesses
Notre temps tend à la
recherche de tendresse
Dans le soir qui vient
avec l'espoir qui nous grise
Lumières de la nuit !
Fondez sur macadam
Répondant au vif sang de
banales enseignes ...
Que les battements de tant
d'artères déteignent
Partout sur Dame-Ville !
Elle tiendra notre âme !
Mais avec elle Que Misère
se raconte
Quand – fabuleuse –
elle erre comme bateau ivre
On en façonnerait le plus
grand de nos livres
Où le réel lui-même
deviendrait beau comte
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