UN AIR DE COMPAGNIE
BRANCHE SUR LE POEME
Se dégager de l'altérité
du silence
En ne tombant pas dans
celle de la violence
C'est un tel pari qu'il me
plonge dans Paris
Où jamais sources du
poème ne sont taries
Où les figures du
lointain paraissent proches
Sans qu'on ait besoin de
les mettre dans sa poche
L'élixir qui nous enivre
c'est la compagnie
A chaque halte au milieu
d'elle on trouve son nid
Si la terre devait s'y
retrouver intacte
C'est que l'air d'amis
rencontrés lui fait contact
On s'y démultiplie comme
pour les fleurs du monde
A chaque fois branchées
sur de charmantes ondes
Filtré par tant de
lumières le bruit des nuits
Happe notre présence en
effaçant l'ennui
Ah ! Le chant
voluptueux qui lance nos mots
Il traverse l'insularité
d'un hameau
Ces voix qui en sont le
plus fidèle ressort
Apprennent à pourfendre
un solitaire sort
Qui masquait notre effort
de créer la musique
A partir d'âme et de
corps en accord tonique
On a tant glosé sur le
poème perdu
Qu'il pourrait se
retrouver perclus
Dans une machinerie de
vieilles rimailles
Or il chante le plaisir
lié au travail
Son recours est le désir
pour l'enchantement …
Jamais à effleurer le
réel on ne ment
Tu tournes court
rhétorique devant l'énigme
Quand tu mélanges le
silence avec l'intime !
Ah ! Le tintamarre de
tous ces discours princiers !
Éloquence et poème ne
sont bons à marier
Et ni la chaire ni la
scène ne suffisent
Pour que le plus bel
accord chair-âme s'induise
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