AU LEVAIN DE LA FANTAISIE
SE NOURRIT AUSSI LE PAIN DE LA MISÈRE
Levant la poésie-accord
dans mon désir
Au levain-fantaisie pour
corps de mon plaisir
Je vais varier le temps
hors des ports du lointain
Et fais lier l'instant à
tout sort qui s’éteint
A l'ombre des puissants
mais trouve résistance
Dans le sombre passant
qu'il ouvre à l'existence...
Ici – à l'arrêt – ô
Veilleurs de l'inconnu
Vous vous serrez à
l'apprêt des ailleurs aux nues
Mais quand au carrefour la
nuit remue en rêve
Une échauffourée reluit
puis mue en trêve
Qui arrache les chaînes
dans la veille qui dure
Et attache sa scène à
l'éveil le plus pur
Flibuste pirate volant
l'esquif tranquille
Pour te booster – en
hâte tu kiffes la ville
Ce réservoir d'énergie
levé en poème
Est savoir-synergie en
sève que tu sèmes
Vie claire qui aspire à
la haute altitude -
Avide d'air tiré en
toutes latitudes
Elle fuit le désert des
grandes solitudes
Mais reluit au parterre
pourfendant l'habitude
Vers de plus riches liens
dans toutes les rencontres
Elle s'entiche bien de
routes vraies sans encontre …
La misère attitrée en
ferait tout autant
Si n'étaient ferrés au
cou ses traits éreintants
O Rapproche-toi d'elle !
Cour de tous amours
Décroche une aile pour
couvrir son corps lourd
Elle saurait elle aussi
voler le feu du temps
Elle aurait réussi à
rouler dans l'instant
La pâte d'un poème en
relevant la tête
Sans la hâte où essaime
la moindre conquête
D'un Pouvoir si pesant sur
le dos de l'errance
Mais mille savoirs se
disant dopés en présence
Pourraient recommander aux
monstres capitaux
De ne plus quémander ni
montre ni étau
Pour attacher ces cœurs
tenus à la douleur
Qui veut cacher la peur de
mettre à nu bonheur
Et fortune si pleine de
réjouissances
Que nos lunes sont veines
devant tant d'absence
Un espoir à prescrire à
tous les si chers princes :
Ces miroirs où écrire
avec la chair bien mince
Des héros invisibles de
la pauvreté
Celle qui sert de cible au
terreau d'âpreté
Cachée par les princes en
sens de liberté
Sachez qu'ils ont les
pinces de l'égalité
Ce dit coup de tout vent
tournant à la tempête
Amis des coups savants en
détournez vos têtes
Mais le monstre est à
dresser – cela est pressé
Montrez que c'est assez et
oubliez le passé
Ce monde peut attendre –
nos rondes sont aux cendres
Allumons-y la paix – la
fraternité tendre
Arrimons les au quai d'une
vraie liberté
Nous ne sommes à vendre
en toute cécité !
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