LE TEMPS A BATTU SON PLEIN
… LA NUIT S'EN VA
La tête prise par mille
feux qui enrubannent le boulevard ,
On se laisse porter dans
la ville qui se réveille avant le jour .
Quelques fenêtres
diamantent dans des hauteurs obscures ;
Elles retiennent de
l'errance du regard .
L'horizon , rampe de la
nuit serrée par les étoiles des lampadaires ,
Se soulève en couleur
mauve .
Tout un théâtre de vie
veillée par la Marianne noire , est encadré
Par les enseignes qui
l'ensanglantent .
Une bise glacée sous
l'auvent ; elle embrasse l'éveil …
Bleu plafond de la nuit
qui décline …
Les liens de moins en
moins lâches des silhouettes grises
Qui courent , courent ,
S'augmentent
Des files serrées de
fauves aveuglants .
Tête rentrée dans la
lèvre du boulevard ,
On est pris maintenant
Par l'accélération
Du rythme de
La circulation …
Les mots sont soufflés
dans le gris du jour qui vient
Et la pierre pâle ,
hirsute , des immeubles
Ne nous laisse plus
distinguer
Les lueurs des fenêtres .
L'horizon est aux filets
noirs des arbres
Fondus dans un
harnachement blanc
Du ciel …
Plus d'étoiles fixes …
Plus de feux roulants … Plus de files serrées de fauves aveuglants
.
Quelques passants se
précipitent …
La première heure du jour
est là , coïncidant avec la première affluence passée, appelée
Par le travail .
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