LE PRINTEMPS FRAPPE DÉJÀ
AUX PORTES DE LA VILLE
14hoo
La parole du vent
hurle la rumeur qui souffle le soleil...
Son rayon pousse
la liberté avec le remue-ménage dans le ciel à la peau pâle qui
pèle ;
sa lueur
cligne...Hésite...Elle tient.
Ce stylo
sautille puis glisse sur la feuille trempée de lumière...
La douceur semble vouloir s'installer...
Les nuages –
à grands coups de peigne – effilent l'azur au-dessus de l'encre
des toits...
Tout le flan
gauche du boulevard laisse épancher sa crème qui bave sur le
trottoir...
A l'horizon
brillant mouchettent les mouettes qui fouettent l'air avec leurs
ailes.
Les arbres au
corps de candélabres ont déjà lancé leurs filets aux murs.
Soleil ! Tu files derrière des remparts !
Drapeau attristé ! Tu te roules, comme
en berne, dans la fraîcheur !
Ruée des
automobiles...Une rue dans la vitre remue...
La ville se
secoue...Ses fleuves s'ébrouent .
Consonances des langues qui ouvrent au
soir !
On tangue
dans leurs flots...On entre dans leurs visages qui sourient de
l'accueil.
La ville
est un océan qui se mesure au monde et...Le ciel d'anges-nuages la
couve .
Les
passants qui ont filé l'horizon lumineux de la pierre, jusqu'ici, se
sont évanouis
au coin des rues
Et les
toits, les fenêtres, sur le flan droit du boulevard, étincellent
avant de se fondre
dans le gris qui libère les chuchotis du
vent .
17h30
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