mercredi 23 août 2023

Josette HERSENT: Là pour est-ce quelques Vérités essentielles : est-ce que nous nous y retrouvons là dedans où faut-il que L'Humain ne soit qu'une bête fauve machine ?

vacances manche août 2014 005 Josette Hersent – Poésies et Photos © Le survivant Publié le 23 août 2023 par josette hersent Poésies. 🎨 Caspar David Friedrich Le petit sans nom fut réveillé par quelques rayons de jour venus danser sur les parois encore humides de la grotte lui tenant d’abri. qu On disait de lui qu’il était un survivant. Lui ne comprenait pas. Manger et dormir, voilà sa préoccupation, la seule et unique. De savoir d’où il venait ou si d’autres mondes avaient existé ne lui traversait pas l’esprit. Il y avait bien ces récits que quelques anciens tenaient de plus anciens encore. C’était si étrange et si beau ; beaucoup trop étrange et beaucoup trop beau pour être vrai. Imaginez ! Un monde idyllique… une planète dite bleue, avec une étendue d’eau transparente où les poissons se reproduisent en nombre suffisant pour nourrir les hommes. Et des oiseaux partout dans le ciel, de toutes les sortes et de toutes les couleurs. Des montagnes enneigées et des mers de glace sur lesquelles les hommes aiment à glisser. Des forêts à perte de vue. C’est tellement loin de moi pensait le petit sans nom… ; on me raconte des bobards. Une vieille, qu’il connaissait pour l’avoir bien des fois entendu conter cette histoire, soutenait que la terre était alors habitée par toutes sortes d’animaux, sauvages et domestiqués, et même que certains étaient élevés pour être mangés. La vieille disait aussi que les hommes en voulaient toujours plus et qu’ils n’étaient jamais satisfaits. Ils marchandaient pour amasser plus de biens et même se battaient pour prendre ce qui appartenait au voisin, non plus juste pour se nourrir ou se vêtir, mais par appétit du gains. La spéculation était devenue leur loi. La jolie planète souffrait de la bêtise des hommes. Eux qui se disaient si savants, à écrire des livres et à s’écouter parler, en oubliaient que la nature était le plus grand bien donné à l’humanité, et que sans la respecter il n’y avait pas de vie possible. Quand il n’y eut plus d’abeilles, les hommes prirent peur. Les fruits dans les vergers se firent rares. Les prix augmentaient toujours davantage et seule une petite partie de la population pouvait se les procurer. Puis l’air devint irrespirable, les plus fragiles eurent du mal à s’acclimater. Certaines espèces avaient complètement disparu. La vie, pourtant en perpétuelle gestation et transformation, n’avait plus le temps nécessaire pour s’adapter. La terre chauffait et les hommes scrutaient le ciel, parfois même il leur revenait au bord des lèvres quelque prière ou supplique à la pluie, car l’eau potable devenait rare et les populations migraient vers des contrées plus hospitalières. La vieille finissait toujours son récit ainsi : c’était il y a très longtemps. Je ne peux vous assurer que cela soit vrai, que ce monde ait existé et que nous en soyons les survivants. Tout en se remémorant les paroles de la vieille, le petit sans nom haussa les épaules. Il ne croyait ni à Dieu, ni à la jolie planète aux merveilles. Il lui fallait rentrer vite se mettre à l’abri, le soleil commençait déjà à brûler sur toute vie.

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