lundi 29 décembre 2014
AMOUR ET EMERVEILLEMENT
L'AMOUR ET L’ÉMERVEILLEMENT
Qu'est-ce que l'amour qui
ne s'émerveille pas
De cette vie qui passe et
– jusques au trépas
La garde toute cette
énergie qui innerve
Tant de beautés de la
nature – qui la servent
Qu'est-ce que l'amour qui
ne s'émerveille pas
De cette misère qui ne se
met au pas -
Du cycle des saisons –
des roses qui résistent -
De tant de peuples pour
qui Liberté insiste
Qu'est-ce que l'amour qui
ne s'émerveille pas
De tant de partages pour
prendre un bon repas
Quand l'égoïsme de
riches toujours l'ignore
Et de ses artifices
toujours nous décore
Qu'est-ce que l'amour qui
ne s'émerveille pas
De ces humains qui
cherchent – sans aucun appât -
L'infini dans nos corps
comme dans les étoiles -
De ces artistes qui
rehaussent notre toile
Qu'est-ce que l'amour qui
ne s'émerveille pas
Des regards qui
papillonnent en leurs ébats -
Tant la pureté de leurs
désirs les interpellent
Que leur univers ne se
ramasse à la pelle
Il est seul à embrasser
sa propre promesse
Et – jamais – devant
le pouvoir ne se rabaisse
Car - tentant sans-cesse
d'alimenter son savoir -
L'amour qui voit vraiment
la vie ne peut déchoir
dimanche 28 décembre 2014
samedi 27 décembre 2014
PAR LES LETTRES DANS LE TOURBILLON DES VOIX
PAR LES LETTRES DANS LE
TOURBILLON DE VOIX
Auréolées de chants de
lumière
Des voix tourbillonnent
Blessant ma pensée
De leur écho
La serrant
En chaos de sens
Et la ferrant comme pour
La livrer au
Silence …
Quand – déroulant son
pli
Dans des lettre vivantes -
Elle se laisse ouvrir
A l'instant -
Dans la porte des regards
…
Et commence à
S'épanouir …
La veille l'arrache à son
ombre
Et la déploie en bouquet
De mille fleurs
Sensitives
Incise entre éclats de
rires
Et soufflet permanent
De paroles qui
Brûlent – incisives …
Prenant feu de toutes ces
couleurs
De la ville parée -
Elle s'enroule
Autour
De la marée des passages
…
Laissant couler
Ce bruit ailé qui mord
son silence -
Elle interroge le hasard
Réchauffé par tant
De vagues de
La présence
Elle y plonge -
Quitte à se laisser noyer
Par la proximité
Étrangère
Montent alors
Comme en sa source -
Les accents d'un voyage
Roulant jusqu'au
Fleuve le plus
Impétueux
L'aurais-je saisi
Ce long pas glissant des
hauteurs
Ce long plissement d'ondes
Que déroulent
Les haleurs
Du monde ?
Les aurais-je captées
Toutes ces bacchanales
oubliées
En cette nuit fauve
Qui annonce
Déjà
Le nouvel an ?
Mais ce temps qui frise à
la neige
Ne refroidit que le
lointain
Même si le vent
Vient
Par à-coups
Secouer nos corps sous
Le auvent …
Le cœur du proche est là
-
Venant de tous horizons -
Il bat pour mille
Retrouvailles
Et – vaille que vaille -
Nous incite au plus loin
Des partages de
L'errance
Qui est cette bohème
Patiente et attentive
Aux accents bruts
De la ville …
Notre pensée vacante
Aura tant puisé
A toutes
Les rumeurs de la ville -
Qu'elle lui est
Plus chère
Que toutes solitudes
Repliées dans
Le nid de
L'oubli
Que la ville emporte avec
elle -
Jusque dans ses vacarmes -
Une âme en tout lieu
Où peut alors
S'arrimer
Le hasard de la présence
à soi
vendredi 26 décembre 2014
DANS LE BLEUISSEMENT DE LA CONCORDE
DANS LE BLEUISSEMENT DE LA
CONCORDE
Dans le ferme azur de
l'amitié
Sourit ma solitude
En paix
Il s'enchevêtre à ma
voix
Et encorde mes désirs
En ascension
Le mal-être avait suivi
aveuglément
La rengaine du jour
Plongeant
Finalement dans la nuit
Le matin grisé par le
soleil
Et ses doigts de feu -
Je pense au
Rendez-vous d'un amour
Demeuré loin
Il dicte de quoi toucher
La sortie du rêve
En plein jour
Au plus pressé de mes pas
J'imagine un clair
De terre
Atterri là
J'envoie ma plume
Racler les sensations
De l'étranger
Sur le tableau urbain que
J'aurais voulu
Apprivoiser
En son sein
Y a-t-il seulement
Un échappatoire au
Rythme du temps ?
S'y saisir peut-être
corps
En apesanteur
Mais … L'oubli
Pour interrompre la chaîne
Des heures – des jours -
Est-ce vie ou
Mort ?
Ah ! Ne serais-je
Pégase
Pour aller avec
L'enfant
Franchir l'horizon plombé
Dans la poussière
Mauve
J'y suis ? Là ?
Au sable des châteaux ?
Mais elle n'est qu'oasis :
Ma place dans
Le désert des
Solitudes
Tracer un sentier
D'avancée en ce monde
En pensant
Clair de
Terre
L'oublier ce mouvement
incessant
Alors que s'y satellisent
Toutes les vies comme
Contingentes ?
Mais la respiration
haletante
Dans ma plume
Voudrait tenir
Hauteur
Alors un chant de merle
Un roucoulement de
Pigeons
Me rappellent que les
ailes
D'oiseaux ne franchissent
que
Les murs créés
Par l'Humain
Une lucidité sauvage
rapproche
L'envol de mon regard
Du bord d'où
S'enroulent
Des courses fauves
Alors sonne le moment
Pour cueillir ces baisers
Derrière les fenêtres
D'amoureux …
Ils seront mes roses et
mes piquants
A la pointe levée du jour
…
Car la lente perclusion
De nos rêves
S'arrête
A cet instant où
La pierre s'entrouvre
A l'or des amours
En éclairs imprévisibles
Le soleil même glacé les
accompagne
Et surenchérit à nos
désirs
De hauteur :
Pour la mémoire
insomniaque
Je la recroise avec ma
chair -
Elle est encore et
Toujours chaude
De tous les
Exils intérieurs
Elle tourne – tourne :
la mémoire
Avec ce sursaut d'azur
Comme la colombe
De la concorde
Ma plume vorace la tient -
Avec elle – le ciel
s'empare
Des ombres à l'équerre
Des rues
Et la pensée ne
s'expatrie plus
Et laisse place au
Sourire qui
Égalise
Les distances pour sauter
Vers le clair de terre
D'où peut
S'entendre le chant du
matin
Resserré autour
Des lumières
D'Humanité
Réelle
On l'entendra la patience
Comme la sève qui
Court dans les
Arbres nus
On la verra faire ses
tours
Du côté des amours
Clandestines
Sous la haute vigie
Des passeurs
Ouvriers de l'humble vertu
jeudi 25 décembre 2014
mercredi 24 décembre 2014
LA FEE QUI MENT ET LA MUSE QUI RAISONNE
LA FÉE QUI MENT ET LA MUSE
QUI RAISONNE
Largement démusé par la
fée sans raison
Je l'empage au musée
cette femme sans âge
Elle traîne en fiction
qui n'est plus de saison
Ma bien pauvre passion et
je rougis de rage
Si tant est qu'en sommeil
mon désir de vertu
Brandit rose en éveil –
qui est fleur qui travaille
A me tenir debout avec mes
vers qui tuent
Tout ce qui met à bout
Misère qui saille ?
Est tout ressentiment :
triste fée qui ne lie
Tant de pauvres amants
qu'avec les mots qui mentent
Elle qui les salit tous
les plaisirs des songes
Et la plonge en la lie
cette jouissance au lit
Mais je serai passeur
menant langue qui chante
Avec muse-sœur contre les
maux qui rongent
La grâce avec raison
associe pauvreté
A un grand horizon pour
celui qui se lève
Au souffle du vent remuant
la beauté
Même avec mots d'avant
tenant d'arbre la sève
Toujours elle fleurit
l'âme de nos chansons
Elle peut avoir ri dessous
notre fontaine …
Oui ! Notre sécession
d'avec nos vieilles chaînes
Ira faire scansion de ses
pures leçons
Coulez ô Grandes eaux au
travers l'insomnie !
Lavez les si vieux os de
tant de nos poèmes
En pénétrant leur chair
en un verbe résistant
Si vraiment nous sont
chers nos rêves en nos nids
D'une vraie muse armée
nous ferons que s'essaime
En musiques aimées la
paix contre barbares temps
mardi 23 décembre 2014
DANS LA MARTINGALE LE ZERO EST A L'HEURE
DANS LA MARTINGALE LE ZÉRO
EST A L'HEURE
REFRAIN :
Fugace animalité qui –
aux dents serrées
Par la pensée au brutal
hasard – resserrée
Pousse dans l'estomac pour
crier : c'est assez
Assez trempée dans le
miroir des idées dressées
Assez tiré à l'armoire
aux savoirs ridés
Des manteaux antiques qui
voudraient nous aider …
Retour à l'Humain avec le
vin des songes
Pour les fins mots de vie
à misère qui ronge !
Passer outre les grands
fleuves de la douleur !
Foutre dans la martingale
– zéro à l'heure !
Laisser tous ses héros
qui sonnent à l'horloge
Les comptes de demain pour
lequel ils dérogent !
Nos pauvres mains ravinées
restent au supplice
De devoir porter le
fardeau des sacrifices …
Et crie notre estomac –
Et bat notre vif cœur …
Qu'allons-nous faire de
toute notre rancœur ?
REFRAIN
Quand passent sous le
boisseau tous nos pauvres frères
Non ! Nous n'irons
plus à l'assaut de belles affaires
Dictées par tant de
passions sales – imbéciles
Et le vide du temps est
notre codicille
Arrêterons-nous de hurler
pour des promesses
Turlupinant nos crânes
pour tant de bassesses
Nous sommes des chevaux
avec le mors aux dents
Nous ne sommes pas des
veaux à la mort cédant
Venez présenter doléances
en nos auges
Dont toujours vous vous
hâtez de faire l'éloge …
Nous avons faim – faim
d'espoir pour nos lendemains
Soif de vie malgré ceux
qui s'en lavent les mains
Nos cerveaux et nos
viscères feront des spasmes
Qui vont resserrer des
princes les fantasmes …
Autour de leurs châteaux
qui ne sont pas d'Espagne
Ils mangent nos gâteaux
avec tant de vile hargne
Que nos villes – nos
campagnes sonnent sinistres
Du bruit de leurs dents de
vampires-ministres
REFRAIN
Et l'écho si monstrueux
que font leurs banquets
N'empêche nullement
qu'ils nous fassent banquer …
Ne s'y raccrochent que
« canailles » de féaux
Nous : fléaux –
nous nous accordons vers le haut
De nos bonds – sans
festin pour gâter nos destins
Nous sortirons de tous les
si pâles matins …
Plus jamais en nos noms ne
chassons l'étranger
Nous avons assez mangé de
cette dragée
Si nos richesses demeurent
à partager
Oui ! Sous un même
soleil – nous irons manger
Nos fruits de grande
veille après un long sommeil
Comme pour consacrer un
véritable éveil
Comme il apparaît aussi
dans tous nos grands rêves
Avec l'ambroisie qui leur
sert de miel et sève
Ne sommes-nous pas tous
abeilles et fourmis
Mais chantant en cigales
pour tous nos amis
REFRAIN
lundi 22 décembre 2014
LES QUESTIONS DU HASARD A L'ARBRE DU SAVOIR
LES QUESTIONS DU HASARD A
L'ARBRE DU SAVOIR
La part du poème
Où s'enfuient les
effluves
Du hasard
Ne peut obvier longtemps
A celles de l'art où
s'accueillent
Les « Je t'aime »
C'est toujours la
symphonie des voix
Que souffle le grand nid
Du silence …
Et cette porte de
respiration
Ouvre-la grande
A ce bruissement …
Tout le sens de tes
questions grandira
A la belle aube qui mûrit
Sans-cesse dans
Ta passion
Que l'arbre où se
tiennent les fruits
Ne pourrira jamais dans
Le marbre froid
De l'oubli …
Tu le sais … :
Ose donc tenir le hasard
Où se saisissent
Les baisers de
Tout art !
dimanche 21 décembre 2014
LA COMPAGNIE AU HASARD DANS LA NUIT
LA COMPAGNIE AU HASARD
DANS LA NUIT
Le souffle par lequel se
déroule compagnie
T'insuffle des airs où tu
fabriques ton nid
Mais – malheureuse
resterait cette promesse -
Si bien fabuleuse ne
demeurait ta liesse
Et les écoutes-tu ces
voix qui veillent -
Qu'elles ne sauraient
traduire tout ton éveil
Sans ta juste
bienveillance pour leur vertu
A les réveiller tes rêves
qui s'étaient tus
Oui ! Toujours à
l'improviste renaît ta vie
A qui jamais tu ne peux
demander l'avis -
Sans-cesse vraiment – à
demander l'impossible -
Tu passes toutes tes
propres amours au crible
Quand la moindre de leurs
chansons reste fidèle
Tu trouves dans la
compagnie ces grandes ailes
D'où - grande rage et
pesanteur évanouies -
Tu le trouves ton courage
– intact dans la nuit
Tu tournes la page de la
mélancolie
En ouvrant ton âge au
seul grand livre où tu lis :
Celui où bruissent –
confidences sur les lèvres -
Entre des silences – des
secrets jamais mièvres
Tout ce qui – du partage
– casse la terreur -
Outrepasse toutes les
petites erreurs
Et ce que les amitiés de
rencontre anime
S'arrime au temps qui fuit
mais jamais ne le mine
Et là où l'envol de tes
vers t'as amené
Poète ! Tu l'as volé
aux âmes bien nées :
Ce mystère des solitudes
partageuses
Dans la belle altitude
d'une terre heureuse
Mais – qu'importe toute
misère – dirais-tu ?
Sais-tu : la belle
amitié ne peut l'avoir tue
Et – à travers elle –
peut encore s'étendre
Le tendre – donc pour toute
pauvreté – s'éprendre !
samedi 20 décembre 2014
MEMOIRE ET MUSIQUE DANS LA VILLE
MÉMOIRE ET MUSIQUE DANS LA
VILLE
Je creuse au bord d'une
vocalise -
Avec encore bien des
questions -
Dans la caravelle fleurie
Où j'ai déposé
Mes valises
Depuis longtemps …
Car nous voulons les
soulever
Ces chapes de plomb
Rivées aux abîmes
Inconnus
Dans la musique urbaine
Entre orchestres
Épanouis et
Chœurs
Flétris
Nos voix serrées remuent
Dans tous les sens
Sans autre désir
Que de nous
Délester
D'un sol
Maillant les chaînes du
chant
Pour une mémoire
De pierre …
Trop d'oublis résonnent
A travers elle
Trop de bruits chuintent
Dans la parole
Qui la tient
Et la sueur a coulé là
Et coulera encore
En si terne
Mur
Que le dos contre lui
Nous en sommes
Réduits à
Coller à sa fièvre -
A demi coincés par
l'étau
Entre chauds soupirs
lumineux
Et doubles croches
Enchaînées aux silences
glacés
Dans la soldatesque
lunaire
Qui prétend ne pas
Détonner dans
Son flirt avec
La pierre
Quand la mémoire figée
Fait marcher au pas
Entre les
Monuments
Qui – pour être
luxuriants -
N'en sont pas moins
Gelés
Il y a toutes ces voix
tenues
Dans l’obscurité
Par de rutilants et fiers
Aveuglements
Bavards …
Et ça dégouline
lourdement
Dans nos oreilles
Il faudrait encore
Racler la poussière fauve
Qui met tout à plat
Au creux – sans fond -
Qui crie à l'oubli
Des pauvres
Erres
Creux où l'on voudrait
Admonester les
Invisibles
Silences … :
Ce sont tant d'yeux pour
Tant de pensées
Sorties des
Métronomes du miroir
Où s'est composé
Un prisme à
La notation giclant
Ses brillances là – au
chœur meurtri
Qui bat – bat dans les
murs
Portés aux fissures
Craquelantes sous
L'oubli
Pourtant notre sol est
bien tenu
Par là au départ sans
faille
Il ne moisit pas
Sur les rais
D'eaux mortes …
Ville aux mille gammes
prestigieuses !
Oui ! Je rentre en
vous …
Qui l'eut essayé -
Par la vocalise -
stupéfier
Le silence invisible ??
Avec vous – grandes
compagnies
Des solitudes – comme
vous -
Nous nous entendons
A court-circuiter
Les réseaux
De sons et lumières
Quand ils cintrent la
mémoire
Comme un habit royal
Sur les lustres
Des cœurs de pierre
Taillée neuve
Ils sont ces chœurs
jetant
Leurs projecteurs
En porte à faux
Dans les façades
De leurs magnifiques
Commanderies
Nous sommes ces électrons
libres
Retournant les socles
Où n'auront plus
A se raconter
Les sillons sanglants
Du labeur étranger
A la mémoire
De pierre
Musiques – Musiques !
Lavez bien ! Nettoyez
bien
Ces étals à cantilènes
D'où glissent
Les mains furtives
De nos « héros »
qui jouent
Leurs points d'orgue
A piller tous
Nos chants – quand ils y
voient
Et y entendent les fruits
Palpables de nos
Souvenirs !
Musiques ! Vous aurez
creusé
A la source du lointain
Demeuré proche
De nos désirs
D'une nouvelle harmonie
Dissonante mais
Désarmante pour
Ces bêtes de
Pouvoirs qui aiment tant
Nous voir courber
Le dos pour des si
Apoplectiques ...
Les rais majeurs
Accorderont la lumière
Au présent bien là
Minorant les fats
Avec notre
« Dies irae »
Ami dans nos voix
vendredi 19 décembre 2014
SESSION DE SECESSION
SESSION DE SÉCESSION
Les arbres suintent de
guirlandes
Les voitures chuintent sur
la macadam
Ma voix cherche le chant
Pour l'encrer au grimoire
Qu'elle habillera
De paroles
Fauves
Hantant son silence
Plus vorace dans la
vitesse -
Elle attrape le temps
Le tord et
Le mord …
Tant-pis si la musique
Passe à la trappe
Dans son
Esquif !
A sa proue est Noël
Qui l'incendie
Et bave sur
La poupe
Où
Veillent les proches …
Grande inquisitrice -
Elle soudoie
Les regards
Et insulte le destin
Entrée en sécession -
Elle bouscule les
artifices
De la patience
Et s'avine à l'instant
empoussiéré
Encore par
L'attente
Elle rentre dans son cours
pressé
En cultivant à la bombe
Son harnachement
A la montre
Ah ! Que le moment
vienne
Pour la session d'une
antienne
A l'heure brûlée
Du matin
Que la voix s'y chauffant
Saute à son cou
Pour la pendre
A la ruée des
Mots dits …
Cesse donc – Poète
De te briser la tête à
Arrimer ton chant
Sur le vent
De la fête
Qui s'annonce !
En un coup de semonce
Dans le verbe-chair -
Tu balaieras
D'un revers de manche
Les mille plateaux
Du jour
Pour renaître dans la
peau
D'un poète barbare
Et ne serait-ce que le
hasard -
Tu l'enverras jouer
Au creux de
L'horizon blafard
Pour l'ouvrir à la
lumière
Des rencontres
Et le tendre cœur de ta
vie
Battra sur l'esquif qui
Surmonte toute vague
Toute écume
Dans cette fuite éperdue
Qui façonne
L'avenue
O Matin gris !
Tu n'es plus auréolé
Par les fastes où
Les arbres
Suintaient de guirlandes
A mercure
Finie l'illumination
Dans le jour pleinement
Advenu !
Mais il faudra se
cramponner
A son gris-être
Et ne plus compter sur la
brillance
Du paraître …
Simplement accompagner
Le monde qui enchâsse
A toute allure
La ville
Sans plus aucune poésie
A fondre -
Exceptée celle
Sur l'acier glacé d'un
macadam
Où se grisent encore
Tes paroles
Sans plus drame
Que l'amour saoul
jeudi 18 décembre 2014
NOTRE SOUFFLE MALGRE LE SAINT SACRE DES PRINCES
NOTRE SOUFFLE MALGRÉ LE
SAINT SACRE DES PRINCES
La sainte collaboration de
tous les princes
Avec les feintes des
financiers qui les rincent
N'a d'égal que les
falbalas dont ils s'entourent
Pour que de leurs pouvoirs
nous adorions l'atour
Vaille que vaille l'argent
jeté par les fenêtres
Est couvert par la
brillance de leur paraître
Ils clament à tous les
gens voulant les entendre
Que la dette est un drame
qui ne peut attendre
Même si la tête enfouie
sous ce boisseau
Nous tourne – qui de la
farce sera le sot
Leurs armes parlent pour
la « civilisation »
De la « démocratie »
ils se veulent les lions
Mais nos pauvres droits se
transforment en vestiges -
Si rognés ils sont que
cela devient vertige
Pour un présent bloqué à
tous les horizons
Mais – de leurs guerres
– quelle est la réelle raison ?
Et tous les « fous
de Dieu » s'immiscent au milieu
En faisant grand spectacle
pour nos humbles yeux
Nous ne sommes pas les
voyeurs de leurs massacres
Et les princes puissants
s'en couvrent d'un saint sacre
Après avoir soutenu tous
les dictateurs
Ces menteurs jouent
maintenant aux libérateurs …
Ah ! L'acte de penser
est en piteux état
Quoique nous ramassons
tous ses pauvres éclats
Si la misère levée
contre les tyrans
A pu désarçonner et
bousculer leurs rangs
Nos princes étaient et
sont toujours les alliés
De leurs terreurs contre
elle qu'ils veulent pliée
Et pour tenir toujours les
jolis bénéfices
Ils adorent que le peuple
entre en sacrifice
De ses propres désirs de
faire valoir ses droits
Et ainsi de devenir leurs
belles proies
Entrent en scène généraux
et « fous de Dieu »
Qui rivalisent de musiques
symétriques
En enfourchant les bulls
pour la trique
A casser tous les rêves
et espoirs sérieux
C'est alors que
l'orchestre animé par nos princes -
Du haut de leurs tours
d'ivoire – lançant leurs pinces
L'emploient à financer
les plus forts pyromanes
Avec de nouvelles armes et
la sainte manne
Si Dieu faisait brouillon
… Le peuple bafoué
Dans la chair – la sueur
- sous un autre fouet
Range ses haillons pour un
paradis sinistre
Où de nouvelles horreurs
réglées l'administrent
Les princes – vrais
voyeurs – nous les jettent en tête
Eux qui paradent –
hypocrites – dans leurs fêtes
Pour exalter les
combattants de la « der des ders »
Sans les compter ces
asservis à cette guerre
Avec les combattants pour
notre beau pays
Laissant le leur depuis si
longtemps envahi
Où sont les traces de
chacun dans nos mémoires ?
Princes ! Nous ne
rentrons pas dans votre miroir !
O Vous princes aux
prébendes et aux châteaux
Vos lois vous servent
vraiment bien de grands manteaux
Pour couvrir les armes
vendues pour investir
Ce que les finances et
leurs calculs sous-tirent … :
Bénéfices nets tout
aussi mirobolants
Que les comptes cachés
s'en allant tous roulant
Pour la faim et la soif de
nos tristes « Ubus »
Contents et si imbus
d'avoir mangé et bu
Partout – dans les
monstrueuses pompes à fric
Qu'autorisent bien de si
sordides trafics
Maintenant qu'ils
exacerbent les différences
Pour les tenir en guerre
ou dans la pauvre errance -
Nous nous relèverons
égaux dans notre souffle ..
Qu'il sonne fier et pour
sa toile maroufle
Notre aspiration en une
belle peinture
Où nos vérités
jetteront à leurs figures
Le bon droit – la paix
et une juste pensée
Avec l'épée pacifique
pour bien tracer
Ce qui peut encore lier
toutes les couleurs
En éclairant le futur de
millions de fleurs
Avec le bel
épanouissement rêvé
Debout devant le vent qui
s'est déjà levé
mercredi 17 décembre 2014
FLEUR LIBRE AU GRAND SOLEIL
FLEUR LIBRE AU GRAND
SOLEIL
Toute fleur sauvage
dégagée de son champ
Encagée dans les terres
closes d'une serre
Pleure sa beauté dans
l'identité d'un chant
Qu'elle croit découvrir
en liberté d'enfer
C'est là simple chose qui
donnerait à rire
Si toutes les
expérimentations sur elle
N'empêchaient poète
d'oser avec sa lyre
Lui porter attention en
sa musique belle
Qu'importe la beauté si
elle n'est qu'à vendre
C'est ce qui la hante
sans un royal soleil
Où – libre et ardente –
elle attendait son séjour
Pour – dans un grand
amour – ne plus aller dépendre
De tous ces regards
voyeurs qui ne la surveillent
Que pour attenter à ses
vrais et libres jours
mardi 16 décembre 2014
DES LUMIERES DU CIEL A CELLES DE LA VILLE
DES LUMIÈRES DU CIEL A
CELLES DE LA VILLE
A l'ouest – le bleu de
l'horizon
Glisse jusqu'à nous
Et emporte
Les nuées noires
Vers l'est
Le couloir sombre du sud
Éclate par tâches d'azur
grandissantes
Mais il tient à son
extrémité
Et envoie ses traînes
De basalte
Naviguer un peu partout …
Partout – sur la place -
Les arbres ont pleuré
Leurs feuilles et …
Comme des filets
Prenant les murs
A témoin -
Ils s'affichent squelettes
Cachant leurs vies
Un léger roussissement
là-bas
S'incline vite dans le
blanc
Pré-crépusculaire …
Les feux vifs des
automobiles
Envahissent le fleuve
De la place …
Ils tournent – tournent
Massivement …
Le ciel – peu à peu –
s'éteint …
Sautent au regard
Les mille et mille pas des
humains
Revenus du jour
Encaserné …
Aux murs – remparts de
la place -
Des trouées de lumière
Comme des nids
Du soir -
Protègent d'abord
La crème de la pierre du
Brouillage gris
Par la poussière sombre
Mais – bientôt -
Les chiffons sales de
l'ombre
Effacent les murs -
Ne laissant
Apparaître que ces
trouées au-dessus
De la place …
Ainsi les fenêtres
allumées
Accompagnent les soldats
lunaires
Qui viennent fleurir toute
La perspective …
C'est l'heure où le
crépuscule
Fait le plus de bruit
Étouffant le «
chien et loup »
Dans la ville - de rumeurs
Grondantes
Et le vent – d'un seul
coup -
Se mêle de la partie -
Agitant les auvents sur
Ce croisement de lèvres
bavardes
De la rue et de l'avenue …
Le flot des passants enfle
– enfle
Puis s'amenuise doucement
…
La bouche du métro
Ne crache plus ses
Effluves
Ici – des guirlandes
poinçonnées
De bleu et de rouge
Lâchent en fête
La bride à
La nuit fauve et mauve …
Le vent fut l'alerte …
Il s'est évanoui …
Ici – les vitres –
miroirs multiples -
Renvoient de tous côtés
Les globes blancs
Phosphorescents – par
dizaines -
Dans les regards
La nuit arrivée tremble
Dans la musique et les
voix
Venues se lier pour
La surprendre …
Et la lumière –
maintenant – étincelle
Ici et partout tout autour
En un mouvement
Presque infini -
Laissant seulement en
béance
Le trou noir sur la place
Où la «Marianne »
Qu'on avait oubliée -
Semble abandonnée à son
Invisibilité solitaire
dimanche 14 décembre 2014
samedi 13 décembre 2014
UN PAYSAGE DE PARIS ET ... LA MISERE ... AVANT NOËL
UN PAYSAGE DE PARIS ET ...
LA MISÈRE ... AVANT NOËL
Dans ce ciel de platine
d'où la pluie batifole
Viennent sillonner des
mouettes folles
Le marbre noir du macadam
affrète
Dame Paris où des arbres
halètent
De poinçons d'or
qu'allument des guirlandes
Au mercure ambré sur
gouttes brillantes
Fête ! Tu accroches
les promenades !
En tête se raccrochent
les parades …
Qui pense au bateau ivre
de Misère -
Au livre des souvenirs qui
la serrent -
Pendant qu'aux châteaux
rêvent les puissants
Ouvrons la page de mémoire
en sang !
Pour qu'elle ne blesse la
belle enfance
Cessons la guerre à toute
errance
Et … Si jamais – dans
ses pauvres foyers -
Nous trouvions dans
l'étranger son allié -
Nous verrions la bohème
illuminée
Du côté de l'espoir là :
rallumé
vendredi 12 décembre 2014
LE TEMPS DES ORAGES DEBORDE
LE TEMPS DES ORAGES DÉBORDÉ
Foin de béatitude !
Notre amour est combattant
Et … Sans abracadabra -
Débordera les temps
Des orages !
Pan en ses habitudes
Pourra se pendre
A leur souffle
Et me siffler des sons
charmants …
Je le soudoierai de
Mes armes -
Il s'y arrimera
Dans Métropolis :
Qui ne trouve son âme
Perd Adonis …
Or sa trace respire de
Notre désir …
On la trouvera l'Alice
Et – pour son plaisir -
On commettrait des
sacrilèges
A la sainte vertu -
Pour en lever une autre
Dans le florilège des
sens
Qui lui est dû
Ah ! Traverser les
miroirs du monde
En s'offrant toutes ses
mémoires -
Sans la ronde des élus
Qui affichent une étoffe
De héros parvenus …
Des biches effrontées
Tombées dans l'escarcelle
De ces chassepots
Peuvent bien hurler au
moustique
Celui qui lorgne sur
Leurs peaux …
On connaît leurs musiques
Et la hargne qui brûle
Leurs voix de
Crécelles
Les ailes des fées
Ont tellement fait
Danser le féal de l'amour
Que chacun de ses coups de
foudre
Pour une « reine »
pimpante
Tourne en poudre dans
L'arène de perlimpinpin …
Réinventer le pain et les
perles
Avec le vin qui saoule
Et le vent qui
S'enroule
Autour du chant d'un merle
…
Là – tout le temps que
dure
L'étreinte de la voix
pure …
Là – où elle se teinte
au pas
De toutes les couleurs de
l'avenir -
Nous tenons nos douleurs
si bas
Qu'avec un murmure qui
abat
Tous les murs du lointain
-
Nous rentrons dans le
train
Du plus simple des
Devenirs …
Et nous sortons de l'abîme
L'ouvrant à la lime
De nos vers …
Alors – tout le divers
Vers la terre des égaux
Passera outre tout ego
Dont nous gonflerons
l'outre
Avec la sonde d'un chant clinquant
Lancé avec la belle
ivresse
Enchantant le monde
D'une telle
Promesse
Qu'aucune autre ne pourra y
tourner
Sauf celle d'un de ces
apôtres
Qui renaît – n'étant –
pauvre saint -
Que marquant de sa vie
L'épopée de ses
Amours ...
Et s'il ne dévie pas de
leur paix pour séjour
Il volera aux plus
étranges contrées
De l'exil ignoré
Les franges des anges
entrés
Dans la ville – serrées
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