mardi 23 décembre 2014

DANS LA MARTINGALE LE ZERO EST A L'HEURE



DANS LA MARTINGALE LE ZÉRO EST A L'HEURE


REFRAIN :
Fugace animalité qui – aux dents serrées
Par la pensée au brutal hasard – resserrée
Pousse dans l'estomac pour crier : c'est assez
Assez trempée dans le miroir des idées dressées

Assez tiré à l'armoire aux savoirs ridés
Des manteaux antiques qui voudraient nous aider …
Retour à l'Humain avec le vin des songes
Pour les fins mots de vie à misère qui ronge !

Passer outre les grands fleuves de la douleur !
Foutre dans la martingale – zéro à l'heure !
Laisser tous ses héros qui sonnent à l'horloge
Les comptes de demain pour lequel ils dérogent !

Nos pauvres mains ravinées restent au supplice
De devoir porter le fardeau des sacrifices …
Et crie notre estomac – Et bat notre vif cœur …
Qu'allons-nous faire de toute notre rancœur ?

REFRAIN


Quand passent sous le boisseau tous nos pauvres frères
Non ! Nous n'irons plus à l'assaut de belles affaires 
Dictées par tant de passions sales – imbéciles
Et le vide du temps est notre codicille

Arrêterons-nous de hurler pour des promesses
Turlupinant nos crânes pour tant de bassesses
Nous sommes des chevaux avec le mors aux dents
Nous ne sommes pas des veaux à la mort cédant

Venez présenter doléances en nos auges
Dont toujours vous vous hâtez de faire l'éloge …
Nous avons faim – faim d'espoir pour nos lendemains
Soif de vie malgré ceux qui s'en lavent les mains

Nos cerveaux et nos viscères feront des spasmes
Qui vont resserrer des princes les fantasmes …
Autour de leurs châteaux qui ne sont pas d'Espagne
Ils mangent nos gâteaux avec tant de vile hargne
Que nos villes – nos campagnes sonnent sinistres
Du bruit de leurs dents de vampires-ministres

REFRAIN

Et l'écho si monstrueux que font leurs banquets
N'empêche nullement qu'ils nous fassent banquer …
Ne s'y raccrochent que « canailles » de féaux
Nous : fléaux – nous nous accordons vers le haut

De nos bonds – sans festin pour gâter nos destins
Nous sortirons de tous les si pâles matins …
Plus jamais en nos noms ne chassons l'étranger
Nous avons assez mangé de cette dragée

Si nos richesses demeurent à partager
Oui ! Sous un même soleil – nous irons manger
Nos fruits de grande veille après un long sommeil
Comme pour consacrer un véritable éveil

Comme il apparaît aussi dans tous nos grands rêves
Avec l'ambroisie qui leur sert de miel et sève
Ne sommes-nous pas tous abeilles et fourmis
Mais chantant en cigales pour tous nos amis

REFRAIN

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