LETTRE A CELUI QUI CHERCHE
LA MUSE
Dans l'antre de ton
silence
Tu broies ton ombre
Et laisse entrer
La lumière
Dans ta voix de tombe
Qui renaît entière
Pour une seule fois
Après avoir exténué
Sur ton corps
La mort et
L'absence
Elle t'a pris par la main
-
Cette muse sans prix -
Qui ne ruse avec
Tes lendemains
Dans le château fort
De ta mémoire
Il n'est nul
Miroir d'enclume à ton
être
Pour faire étau dans
Ta fenêtre à l'or
De tes lunes …
Un sang d'étoiles en sort
-
Il rejaillit sur la toile
Où fait saillie
Le puissant songe
Qui avait défailli
Sous un sort …
Et tu l'ordonnes
Au Pandémonium de tes
heures
Sans qu'il soit dit
Que ton bonheur
En ait médit
O Grande clarté qui
brûle !
N'efface pas le suaire
De la liberté
Elle serait nulle :
La trace vive de son grain
Tout de grâce empreint
Dans les serres où
Tu le cultives
Car c'est d'une
résurrection toujours
Que se ressource et
repousse
Le lin de ta libre
Passion …
Cette étoffe que l'on dit
ceindre le poème
Tu ne pourrais la peindre
Sur la peau que
Tu aimes -
Sans étouffer les
fantômes maudits
De ta voix qui
s'essoufflait
A traîner un trône
Pour celle qui
Ne te somme que
Pour te saisir de son
plaisir
De faire résonner ta
propre loi
Dans les habits dont
Tu la vêtis pour
Une fertile et non-servile
symphonie
Avec elle dans un nid
Non habituel pour
Tes vers !
Ouvre donc tes bras
Elle est une fontaine
Quand elle les désenchaîne
…
Tu la recouvres de ta joie
Qui ne se dissipera pas -
Laissant couler tes pas
Dans sa ruisselante beauté
Débordant le chez-soi
De son aparté avec toi !
Il n'est nulle
transparence
Sauf dans la résistance
Où se chevauche
La vie jusqu'à
Faucher la
Mort
En ton amour clandestin
Pour amener ton matin
En ton intime port
Et accueillir avec
Humour la rose
Et ses piques
Dans le soleil où
Se lèvent tes rêves pour
Une cause repiquée
Au partage sans
Aucune rage liée à
ton âge
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