DANS LA FOURNAISE DE
L'INSTANT
Du fin lemme de l'infini
Dérivent les équations
du silence
Et de la parole qui
S'y enchevêtre
Pardonnez si mon rythme
En bat la chamade …
C'est qu'il chauffe
En veillant
Dans la grande meule
Du savoir ..
Il roule - presque
incendié -
Du côté évasif
Où pleure
L'odalisque – comme au
creux
De l'homélie d'un
Partage …
Il est à son heure -
Frappant d'intensité
Le jeu corrosif
Où plongent
Tous les mots d'une
errance contenue -
Et relève les rêves
mourant
A la traîne de
L'inconnu
Pas d'échappatoire au
hasard
Qui peut faire fulminer
Le désir …
Mais « La patience
est sûre » !
Et nos rythmes grimpent
Dans la musique
Des sphères
Où dorment encore
Des puissances
Incalculables
Mais qu'irais-je trouver
sans elles
Des surcroîts de lumière
Battant sur les
Paupières de
Mon insomnie ?
Si la ville tranche le
lointain
En l'imbriquant dans
La fournaise de
L'instant -
Féconde – elle fait
naître le monde
Au plus grand marché
Des rencontres
Sans laisser fuir :
opaques :
Les ombres de
La nuit dans « la
circulation universelle » ...
Elle y installe pourtant
Le mystère de leurs
Pulsations …
Et … Nous balbutions
encore
A l'attrape d'un sens …
Nous basculons pourtant
Sous les bousculades
Des voix – comme
Pour passer
Outre
Le chanfrein qui mine
Tous leurs rythmes
Saillants
Ici – Je demeure près
de la grâce vive
Où ne pérore plus la
trace ivre
Du verbe …
Je retourne l'ourlet de
Mon propre silence
Alors qu'il risquait
d’alourdir
En bouche à feu
La source lente et frêle
Courant encore
Et encore
Au bord des lèvres
D'où s'élève de nouveau
L'habit neuf d'une
Renaissance …
Ma vitesse est sûre !...
Elle embrasse la bohème
Qui – par son cœur
léger -
Enlace le lieu d'où l'on
voit
Briller et s'écouler
Les flots dans
Les artères
Le lait glacé des feux
roulants -
Fouetté par le plaid béni
De nos paroles -
Nous nous faisons voleurs
prométhéens
Assurés de toucher le
grand lointain -
Où – maintenant –
somnole
L'horizon -
Avec l'inspiration d'un
feu
Sonnant !
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