LE VERBE RÉVERBÉRÈ
Au corps serré par des
mots troubles
L'ennui plat ouate de
silence
Tant de sortilèges
intenses
Que des fauves hantés
L'adoubent ...
Tu voles le temps de la
nuit …
Vorace – il roule sans
partage
Et avale en anthropophage
La grande foule
Qui le fuit
Hâté de le circonvenir
Au bouillant hasard qui le
casse -
Que ton art ne rouille
A leur place
Les cœurs veillant à
l'avenir
Si page rongée au remords
Ta rage se range en
ratures …
Mais ce n'est que
Littérature
Pour un songe sec
Qui la mord …
Toujours se cache le
silence
A moins de le laisser
hacher
Les mots qui se dressent
Fâchés …
Rougit-il l'âme qui
Les lance ? …
Sans-cesse on revient à
Misère
Dont des abîmes de
discours
Assassinent le lien
Qui court
Même au fin creux
Des grands
Déserts
Sans-cesse un verbe
carnivore
S'exacerbe en voix que
dévore
Le puissant chant de
Nos étoiles -
Les hissant sur notre
vraie toile
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