DANS LE BLEUISSEMENT DE LA
CONCORDE
Dans le ferme azur de
l'amitié
Sourit ma solitude
En paix
Il s'enchevêtre à ma
voix
Et encorde mes désirs
En ascension
Le mal-être avait suivi
aveuglément
La rengaine du jour
Plongeant
Finalement dans la nuit
Le matin grisé par le
soleil
Et ses doigts de feu -
Je pense au
Rendez-vous d'un amour
Demeuré loin
Il dicte de quoi toucher
La sortie du rêve
En plein jour
Au plus pressé de mes pas
J'imagine un clair
De terre
Atterri là
J'envoie ma plume
Racler les sensations
De l'étranger
Sur le tableau urbain que
J'aurais voulu
Apprivoiser
En son sein
Y a-t-il seulement
Un échappatoire au
Rythme du temps ?
S'y saisir peut-être
corps
En apesanteur
Mais … L'oubli
Pour interrompre la chaîne
Des heures – des jours -
Est-ce vie ou
Mort ?
Ah ! Ne serais-je
Pégase
Pour aller avec
L'enfant
Franchir l'horizon plombé
Dans la poussière
Mauve
J'y suis ? Là ?
Au sable des châteaux ?
Mais elle n'est qu'oasis :
Ma place dans
Le désert des
Solitudes
Tracer un sentier
D'avancée en ce monde
En pensant
Clair de
Terre
L'oublier ce mouvement
incessant
Alors que s'y satellisent
Toutes les vies comme
Contingentes ?
Mais la respiration
haletante
Dans ma plume
Voudrait tenir
Hauteur
Alors un chant de merle
Un roucoulement de
Pigeons
Me rappellent que les
ailes
D'oiseaux ne franchissent
que
Les murs créés
Par l'Humain
Une lucidité sauvage
rapproche
L'envol de mon regard
Du bord d'où
S'enroulent
Des courses fauves
Alors sonne le moment
Pour cueillir ces baisers
Derrière les fenêtres
D'amoureux …
Ils seront mes roses et
mes piquants
A la pointe levée du jour
…
Car la lente perclusion
De nos rêves
S'arrête
A cet instant où
La pierre s'entrouvre
A l'or des amours
En éclairs imprévisibles
Le soleil même glacé les
accompagne
Et surenchérit à nos
désirs
De hauteur :
Pour la mémoire
insomniaque
Je la recroise avec ma
chair -
Elle est encore et
Toujours chaude
De tous les
Exils intérieurs
Elle tourne – tourne :
la mémoire
Avec ce sursaut d'azur
Comme la colombe
De la concorde
Ma plume vorace la tient -
Avec elle – le ciel
s'empare
Des ombres à l'équerre
Des rues
Et la pensée ne
s'expatrie plus
Et laisse place au
Sourire qui
Égalise
Les distances pour sauter
Vers le clair de terre
D'où peut
S'entendre le chant du
matin
Resserré autour
Des lumières
D'Humanité
Réelle
On l'entendra la patience
Comme la sève qui
Court dans les
Arbres nus
On la verra faire ses
tours
Du côté des amours
Clandestines
Sous la haute vigie
Des passeurs
Ouvriers de l'humble vertu
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