LA COMPAGNIE AU HASARD
DANS LA NUIT
Le souffle par lequel se
déroule compagnie
T'insuffle des airs où tu
fabriques ton nid
Mais – malheureuse
resterait cette promesse -
Si bien fabuleuse ne
demeurait ta liesse
Et les écoutes-tu ces
voix qui veillent -
Qu'elles ne sauraient
traduire tout ton éveil
Sans ta juste
bienveillance pour leur vertu
A les réveiller tes rêves
qui s'étaient tus
Oui ! Toujours à
l'improviste renaît ta vie
A qui jamais tu ne peux
demander l'avis -
Sans-cesse vraiment – à
demander l'impossible -
Tu passes toutes tes
propres amours au crible
Quand la moindre de leurs
chansons reste fidèle
Tu trouves dans la
compagnie ces grandes ailes
D'où - grande rage et
pesanteur évanouies -
Tu le trouves ton courage
– intact dans la nuit
Tu tournes la page de la
mélancolie
En ouvrant ton âge au
seul grand livre où tu lis :
Celui où bruissent –
confidences sur les lèvres -
Entre des silences – des
secrets jamais mièvres
Tout ce qui – du partage
– casse la terreur -
Outrepasse toutes les
petites erreurs
Et ce que les amitiés de
rencontre anime
S'arrime au temps qui fuit
mais jamais ne le mine
Et là où l'envol de tes
vers t'as amené
Poète ! Tu l'as volé
aux âmes bien nées :
Ce mystère des solitudes
partageuses
Dans la belle altitude
d'une terre heureuse
Mais – qu'importe toute
misère – dirais-tu ?
Sais-tu : la belle
amitié ne peut l'avoir tue
Et – à travers elle –
peut encore s'étendre
Le tendre – donc pour toute
pauvreté – s'éprendre !
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