A L'EXIL : ALLÉGEANCE
INSOUMISE
Pièce à deux sous de
l'incertain
Poème qui file son train
Dans les diagonales du
monde
Où ne s'attend rien que
rondes
De ces survenant attentifs
Aux changements décisifs
Ils ont connu désastres
et guerres
Et parcouru toutes leurs
terres
De ville en ville
déchirées
Par toutes armes acérées
Demeurez rêves et espoirs
Malgré les obscurs
déboires !
Accompagnez tous ces
errants
Que tous les maux
atterrants
Où tant de nos frères
ont péri :
Faim – soif – maladies
et tueries
Trouvent leurs fins Ici
Malgré l'avis des rassis
Nous nous battons pour le
bonheur
Et laissons pousser toutes
fleurs
Pour couronner leurs
différences
En universelle présence
Que nos pays pour
s'épanouir
Trouvent de quoi les
accueillir
Ces parias du monde
moderne
Qui dans sa furia sur sa
scène
Ré-installe camps de
transit
Ainsi se rend-il vraiment
quitte !
Mais où est la grande
richesse
Qui compte tout homme –
avec sagesse
Dans le grand concert des
nations ?
Qui le transforme avec
passion
Pour préserver toute
musique
Accordable à chose
publique ?
Pièce à deux sous de
l'incertain
Pour grande cause qu'elle
retient
Te voilà poème qui sème
De bien beaux grains que
l'on essaime
Jusque dans les terres
arides
Pour en finir avec le vide
Te voilà poème !
Embarqué
Pour t'affranchir de toute
clef
Qui ferme mers et océans
Sauf celle qui les rend
béants
Pour paix fertile et
verticale
Sortie de tout ce mal
banal
Qu'entretiennent tous les
froids monstres
En platitudes qui
démontrent
Leur injuste et fausse
puissance
Dans leurs près-carrés
d'existence
Non ! La vie n'est
pas mer tranquille
L'humain qui y cherche son
île
Tombe toujours sur les
courants
Qui l'emportent en le
serrant
Dans de funestes aventures
Qui sont défi à son
futur
Si l'avenir nous
appartient
C'est en amenant tous les
liens
De l'humaine nature à
vivre
Selon ce miroir que lui
livrent
Mille fleurs de l'égalité
En un bouquet pour liberté
Ne renonçant donc plus
jamais
Même si nous devons ramer
A prendre de Paris
l'esquif
Pour voyage Ici décisif
Vers la vie de tous les
damnés
Que la misère a condamnés
A peiner en pauvre survie
…
Avec eux nous serons ravis
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