mercredi 27 janvier 2016

Se Jouer de l'Immobilité Muette et de la Mobilité Aveugle



SE JOUER DE L’IMMOBILITÉ MUETTE ET DE LA MOBILITÉ AVEUGLE



Des hauts murs cois s'excepte le drapeau claquant -
Sur l'équerre proche : le cadran du séjour
Filant température – heure et date du jour
Ici des voix mobiles au bon sens marquant

Ce sont femmes zappant le culte du travail -
S'animant de rires au rôle en catapulte
Lancée fort sur la ville sans écho qui vaille
Pour entendre ce qui lui est fait comme insulte

Vient l'instant des lampes tranquilles du savoir
Qui dans leur temple gardent tous les chauds discours
Les reines ici sont parties sans un au-revoir
Qu'est-ce qu'un poète qui ne leur fait la cour ?...

Mais : coup de vent : hameçon de circulation
Et sérieux signal de la ville qui défile
On entre dans la nuit sans la grande passion
De mettre dans ses filets des poissons tranquilles

Les passants : ombres mobiles qui se dissipent
S'empressent filant vers la caresse du « home »
Un poème qui sur l'habitude anticipe
Joue sur la paresse l'altitude de l'Homme

Vitesse ! Quand sortirons-nous de tes ornières
Au moment où manque l'entrée d'un horizon ?
C'est bien dans les courses dernières qu'il se perd
De l'aube au crépuscule où défaille Raison

Plus d'appel qui conforte l'amitié sereine
Il faut sceller un pacte pour la retrouver
Avec les errants à main liée souveraine
A tous les voyages sans arrêt entravés

Jeune femmes ! Vous preniez vos droits de la ville
Et laissiez votre savoir hors de tous bagages
Mais il manque encore à la conscience servile
Un poème réarmé de science sans rage

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