SE JOUER DE L’IMMOBILITÉ
MUETTE ET DE LA MOBILITÉ AVEUGLE
Des hauts murs cois
s'excepte le drapeau claquant -
Sur l'équerre proche :
le cadran du séjour
Filant température –
heure et date du jour
Ici des voix mobiles au
bon sens marquant
Ce sont femmes zappant le
culte du travail -
S'animant de rires au rôle
en catapulte
Lancée fort sur la ville
sans écho qui vaille
Pour entendre ce qui lui
est fait comme insulte
Vient l'instant des lampes
tranquilles du savoir
Qui dans leur temple
gardent tous les chauds discours
Les reines ici sont
parties sans un au-revoir
Qu'est-ce qu'un poète qui
ne leur fait la cour ?...
Mais : coup de vent :
hameçon de circulation
Et sérieux signal de la
ville qui défile
On entre dans la nuit sans
la grande passion
De mettre dans ses filets
des poissons tranquilles
Les passants : ombres
mobiles qui se dissipent
S'empressent filant vers
la caresse du « home »
Un poème qui sur
l'habitude anticipe
Joue sur la paresse
l'altitude de l'Homme
Vitesse ! Quand
sortirons-nous de tes ornières
Au moment où manque
l'entrée d'un horizon ?
C'est bien dans les
courses dernières qu'il se perd
De l'aube au crépuscule
où défaille Raison
Plus d'appel qui conforte
l'amitié sereine
Il faut sceller un pacte
pour la retrouver
Avec les errants à main
liée souveraine
A tous les voyages sans
arrêt entravés
Jeune femmes ! Vous
preniez vos droits de la ville
Et laissiez votre savoir
hors de tous bagages
Mais il manque encore à
la conscience servile
Un poème réarmé de
science sans rage
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