PETIT MATIN DE PLUIE
HIVERNALE A PARIS
Digestion du Temps de la
Paix Mais Ingestion de celui de l'Espoir
Au p'tit matin la pluie
rissole
Sur le marbre
phosphorescent
Comme en un miroir où se
collent
Des feux et phares
incessants
Les automobiles filent –
tonnent
Leur temps lourdement se
repaît
De digérer tout ce qui
sonne
Comme vive annonce de paix
Mais les revenus de la
nuit
Sous l'auvent cliquetant –
chuchotent
Démontrant que le bruit
qui luit
Ce sont chaînes de Don
Quichottes
Car si vitesse qui rugit
Entame le fin son de l'âme
C'est vers quelles fins
que surgit
Au p'tit matin toute sa
trame
Bonjour à tous les
alanguis
Qui respirent dans de
beaux rêves
De quoi ne pas rester
aigris
Devant ce qui remue sans
trêve
Mais la ville profonde
attend
De toutes ces ondes
précoces
Que se réveille le bon
temps
D'un autre printemps de
ses noces
Là avec foules
rencontrées
Avec tout Homme qui se
lève
Aguiché par ses beaux
attraits
Pour y prendre toute sa
sève ...
Dans tous ses arbres qui
somnolent
Et sur le sol de ses
ruelles
Et dans l'eau noire des
rigoles
Jusqu'à nous paraître si
belle
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