DU PETIT MATIN OBSCUR - EN PASSANT PAR L'AUBE - JUSQU’À L'AURORE !...
Étoilé en ses solitudes
dispersées
Sidéré en silence aux
milieu de mille yeux :
Sortilège de présence
aveuglant – le lieu
Où l'on allégeait tout
doucement sa pensée …
Est soufflé par la ville
en éveil entourant
Et mâchant la vitesse des
rumeurs en leurs rondes ...
Tendresse assourdie de
l'aube en ces bruits qui grondent !
Mais ta robe mauve au ciel
couve les errants ...
Et maintenant que
s'installe la fantaisie
Avant que le travail ne la
brutalise
Et voilà ! Vaille
que vaille : elle se focalise
Dans les si tendres
regards d'amoureux transis !
Vient le jour et les
soldats lunaires qui meurent...
Et les passants en foule
effrénée qui délite
Les veines urbaines
roulant les songes tristes
De ne pouvoir se saouler
de la sauvage heure
L'histoire de ces matins
retombe en un trou !
O Sagesse des mutins !
Tu t'y abandonnes
Et cependant la paresse
encore s'étonne
Qu'il soit dur de lui
imposer montre ou écrou …
Si résonnant aux chômeurs
tombés en misère
Force de guetter –
d'attendre – à bout de patience
Se dissolvant dans l'oubli
de leurs connaissances …
Entendrait-on par ces
matins de nouveaux airs ?
Il serait fort l'exil en
compagnon tentant
De lui conter ce maigre
pays de Cocagne
Pour que tous deux dans
notre brillant Paris gagnent
Les lumières de mutins
qui ne soient d'antan
Ah ! Que cette heure
ne soit plus celle de l'oubli
Que nos vers épousent
Liberté d'une terre
Où chanter le bonheur
respire hors de tous fers
Avec en cette aurore :
un espoir sans repli !
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