mardi 12 janvier 2016

DU PETIT MATIN OBSCUR - EN PASSANT PAR L'AUBE - JUSQU'A L'AURORE !...




DU PETIT MATIN OBSCUR - EN PASSANT PAR L'AUBE - JUSQU’À L'AURORE !...



Étoilé en ses solitudes dispersées
Sidéré en silence aux milieu de mille yeux :
Sortilège de présence aveuglant – le lieu
Où l'on allégeait tout doucement sa pensée …
Est soufflé par la ville en éveil entourant
Et mâchant la vitesse des rumeurs en leurs rondes ...
Tendresse assourdie de l'aube en ces bruits qui grondent !
Mais ta robe mauve au ciel couve les errants ...

Et maintenant que s'installe la fantaisie
Avant que le travail ne la brutalise
Et voilà ! Vaille que vaille : elle se focalise
Dans les si tendres regards d'amoureux transis !

Vient le jour et les soldats lunaires qui meurent...
Et les passants en foule effrénée qui délite
Les veines urbaines roulant les songes tristes
De ne pouvoir se saouler de la sauvage heure

L'histoire de ces matins retombe en un trou !
O Sagesse des mutins ! Tu t'y abandonnes
Et cependant la paresse encore s'étonne
Qu'il soit dur de lui imposer montre ou écrou …

Si résonnant aux chômeurs tombés en misère
Force de guetter – d'attendre – à bout de patience
Se dissolvant dans l'oubli de leurs connaissances …
Entendrait-on par ces matins de nouveaux airs ?

Il serait fort l'exil en compagnon tentant
De lui conter ce maigre pays de Cocagne
Pour que tous deux dans notre brillant Paris gagnent
Les lumières de mutins qui ne soient d'antan

Ah ! Que cette heure ne soit plus celle de l'oubli
Que nos vers épousent Liberté d'une terre
Où chanter le bonheur respire hors de tous fers
Avec en cette aurore : un espoir sans repli !

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