L’UNIVERS ET L'INSTANT DU
COURAGE
Quand avec le pavot
rentrant dans mon ennui
Je me trouvais dévot pour
toutes les brillances
Le doute m'affranchissait
des mots de la nuit
Ah ! Comme s'affirmait ma route avec distance !
Ah ! Comme s'affirmait ma route avec distance !
J'ai longtemps rêvé de
courses dans l'univers
Aussi – désentravé des
fers j'accrochais la toile
Qui demeure une éponge de
mes humbles vers -
Pour tous mes petits
songes en la belle étoile
Vénus que je chante
sourit à mon Paris
Ce voyage m'enchante et
donne la présence
Pour la circulation au
clinquant non tari
Qui meuble ma passion
blottie dans le silence
Mille feux dans ce monde
ôtent ma nostalgie
Et creusant ma voix ronde
je peaufine en musique
La logeant bien ici avec
quelque magie
Pour pauvres mots qui ne
puissent être stratégiques
Ainsi je devenant désirs
d'altérité
Désigne un revenant en si
vraie vive veille
Que je suspends le lieu
avec grâce et beauté
A la corde de dieux
vibrant en grand soleil
Et l'obscur s'embellit
sous la pierre et les arbres
Toute ombre en a pâli
suivie par la lumière
Où le phosphorescent
éclat s'expulse du marbre
Et recouvre l'accent d'une
entière rivière
Émulsifiés mes vers
s'épuisent à l'amour
Qui devient une mer où
l'on puise l'écume
Pour charme désuet d'un
si léger séjour
Qui resterait muet sans
les beaux traits de lune
On s'engage de près à
suivre la marée
Pleine de ses apprêts
courant comme en la joie
Sur tout le boulevard qui
se sent resserré
Par ces mots bavards dont
elle n'est pas la proie
Et la ville cueillant du
ciel le suif d'hiver
Cette vie accueillant les
fruits du partage -
On va donc la mâchant en
tant et tant de vers
Que tout en le sachant
l'instant devient courage
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