VOUS QUI CHERCHEZ ENCORE
LE PRINTEMPS !
De la vie les cent étoiles
mouillant l'obscur
Toutes leurs couleurs dans
le gel qui les assaille
Tous ces travailleurs de
peine n'en ont cure
Comme du sang de la ville
qui s’entrebâille
Nul tête à queue dans le
souvenir éreintant
Sinon il faudrait croire
que le pauvre rebelle
Le rappelle encore ce beau
chant déroutant
Qui insistait dans les
trilles du petit merle
Et comme lancé dans une
errance inconnue
Le poète se brûle aux
paroles qui tancent
Sa voix comme celle d'un
enfant mis à nu
Mais nul doute qu'elle les
emporte puis danse
O Amis qui cherchez encore
le printemps
Baignez vos regards dans
cette nuit qui s'écrème
Vos matins sortent des
discours sur notre temps
Vous pourriez ainsi crier
dans le matin blême !
Et le poète en modulerait
un credo
D'où qu'on puisse toucher
trace de ceux qui passent
Non que l'on y trouve
utopique Eldorado
Mais qu'enfin de la peine
plus rien ne s'efface
Pour que le jour venant il
soit bien affirmé -
Même si les fleurs fanent
pour les pessimistes -
Que c'est l'Humanité
qu'il faut encore aimer
A travers les travaux et
les jours qui insistent
Sinon les reclus dans la
misère et l'oubli
Ne sauraient entendre les
voix de leurs frères
Préparant ainsi pour la
tyrannie le lit
Qui ne s’accommode que
de ce qui lui sert
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire