VOIX – SILENCE ET
RUMEURS AU « CANON DE LA NATION »
Grise aventure du silence
vitrifié
Qui bat la chamade en
étroite intermittence
Avec les voix de tous
solitaires liés
Tranchant les rumeurs qui
rappellent la distance
Ils partagent éveil et
bataille des corps
Et en un contre-temps
laissent tomber l'horloge
Qui rend si peu de joie
qu'elle flambe aux décors
Du « Canon de la
Nation » où leurs cœurs dérogent
Aux abîmes où
s'évanouissent les passions
Ils voudraient respirer
l'air de la liberté
Sans mordre la poussière
avec leurs illusions
Qui dans leurs songes
fabriquent l'intimité
Mais les désirs
demeurent-ils à l'abandon
Tient-elle notre ville à
les laisser pour compte
Ils ne savent plus comment
lui livrer leurs dons
Elle voit si bien que
toujours ils se démontent
Pendant ce temps se
prépare le grand midi
Pour d'autres
réjouissances de nouvel an
Mais O Misère ! Tu
n'as encore rien dit
Qui puisse remonter ton
généreux élan !
Pourtant Ville qui portes
tous accents et langues
N'écouterais-tu – ne
sonderais-tu les cœurs
Si tu savais comment tous
ces souffles exsangues
Pouvaient relever leur
véritable rancœur …
Peut-être en ces bouquets
tout pavoisés de couleurs
Ou – pour sortir du
gris-être qui te taillade -
Avec de belles rumeurs
contre leur malheur
Tu n'aurais de peine avec
de tels camarades
Tous ces corps qui ne
peuvent que s'agglutiner
Dans ton pauvre havre si
calme au matin gris
Oui ! Tu leur
montrerais bien le bout de ton nez
Ville ! En te
dégageant de tous ces malappris
Qui t'ont volé ta belle
âme et ta vraie vertu
Oui ! Depuis que tant
de miséreux se sont tus !
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