dimanche 3 janvier 2016

VOIX - SILENCE ET RUMEURS AU "CANON DE LA NATION"




VOIX – SILENCE ET RUMEURS AU « CANON DE LA NATION »




Grise aventure du silence vitrifié
Qui bat la chamade en étroite intermittence
Avec les voix de tous solitaires liés
Tranchant les rumeurs qui rappellent la distance

Ils partagent éveil et bataille des corps
Et en un contre-temps laissent tomber l'horloge
Qui rend si peu de joie qu'elle flambe aux décors
Du « Canon de la Nation » où leurs cœurs dérogent
Aux abîmes où s'évanouissent les passions
Ils voudraient respirer l'air de la liberté
Sans mordre la poussière avec leurs illusions
Qui dans leurs songes fabriquent l'intimité

Mais les désirs demeurent-ils à l'abandon
Tient-elle notre ville à les laisser pour compte
Ils ne savent plus comment lui livrer leurs dons
Elle voit si bien que toujours ils se démontent

Pendant ce temps se prépare le grand midi
Pour d'autres réjouissances de nouvel an
Mais O Misère ! Tu n'as encore rien dit
Qui puisse remonter ton généreux élan !

Pourtant Ville qui portes tous accents et langues
N'écouterais-tu – ne sonderais-tu les cœurs
Si tu savais comment tous ces souffles exsangues
Pouvaient relever leur véritable rancœur …

Peut-être en ces bouquets tout pavoisés de couleurs
Ou – pour sortir du gris-être qui te taillade -
Avec de belles rumeurs contre leur malheur
Tu n'aurais de peine avec de tels camarades

Tous ces corps qui ne peuvent que s'agglutiner
Dans ton pauvre havre si calme au matin gris
Oui ! Tu leur montrerais bien le bout de ton nez
Ville ! En te dégageant de tous ces malappris
Qui t'ont volé ta belle âme et ta vraie vertu
Oui ! Depuis que tant de miséreux se sont tus !

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