mardi 1 décembre 2015

FRISER LE SILENCE POUR LA PRISE DE LA RESISTANCE

 



FRISER LE SILENCE POUR LA PRISE DE LA RÉSISTANCE !



Accoucher de la douleur
Un bruissement de bonheur
Sans se cacher des hauts vents
C'est empêcher tout paravent
D'ébruiter en nos bouches
Le froissement d'ailes
D'une mouche

Il faudrait friser le silence
En ne fixant que les attelles
Du sourire contre le Styx du périr
Sur les lèvres où vrillent nos sens
Et ... Malgré les rixes qui épellent
Toute vengeance …
Que n'y brille plus la bave de la rage
Pour une bien brève page
De courage !

Offrir – en lamentos – une pauvre rime
Ne tire qu'au salto la grave alarme
Sans que ne se surmonte le crime
Avec l'éponte à la cime
De nos âmes …

Mais … Ah ! Relier nos rêves
Aux armées oubliées de l'amour
Pour que – sans les fers – s'anime la trêve
Au terreau où les anonymes courent …
C'est sans la vitesse et la peur
Qui fauchent la tendresse
Avec de moches émois
Qui aboient au cœur

Car qui efface grands tracas
Tracés par le drame
Des armes et
Du fracas
Sinon soi-même relevé
Sur le chemin où il sème
Des baisers sur les mains entravées
Pour oser – de la misère -
Briser les chaînes

Ainsi aux éclairs qui foudroient
Suit l'arc-en-ciel de plein droit
Et le fiel et la vaine haine
Ne viennent nous hanter
Si sans nous hâter
Nous relançons
L'hameçon
De la beauté – sans décors – parée
Pour réparer nos peines
Au travers des rêves
De désirs non
Séparés
De l'innocence résistante
Celle de l'enfance
En nos corps
Niée

Pour ne plus plier
Sous la menace qui plane
Celle de tout assassin
Qui voudrait bien
Que se fanent
Toutes fleurs
En nos cœurs qui pleurent
Les belles lueurs
De nos différences
Jusqu'à celles
De l'exil …

Oui ! Ouvrons nos ailes ! Celles d'un Icare
Qui sortirait du labyrinthe
Sans que ne suinte
Leur cire
De part en part de l'océan
De nos villes
Et sans qu'il ne s'y noie
Comme dans le sang
Devenu la proie
Des vampires
Quels qu'ils soient

Non ! L'amour n'attend pas
Que nous franchissions
Le pas du toujours
Éternelle fraîche fontaine
Il demande à ce qu'on s'y abreuve
Même si l'Humanité
Semble veuve
De la fraternité
Il demande à ce que l'on y œuvre
Sans autre commandement
Que celui de l'épreuve
De sa liberté
Fidèle

Aucun commentaire: