CES LAMPES AUX FENÊTRES
SONT UNE FONTAINE DE JOUVENCE
Une fontaine de jouvence
semble absente
Mais – juste là –
elle pense
Et danse en innocente
Le savoir
Qui la désenchaîne
Des temps
Du fleuve entraîné
Dans ce vertigineux étang
Là – derrière les
hauts murs dressés
Elle apprend les airs du
passé
Dont elle abreuve
La scène de
L'Homme
De son gargouillis c'est
la lumière
En somme des épanchements
D'une jeunesse
Hors des fers
Pour des roulis tranchant
la vitesse
Dans des ourlés-diamants
Aux fenêtres
En vagues infiniment
allumées
Laissant hurler ses
ennemis
Qui habituellement
La draguent
Mais jamais ne se dompte
cette belle fontaine
Qui de l'âme ne compte
fredaine
Mais lui chante la
résonance
Des lampes sans
Aucun frein
Hors de tout refrain
Qui hante sa présence
C'est sa trempe qui se
contente
De roucouler ombres et
éclairs
Qu'en sa compagnie
Elle enroule
De sa chair
Claire
Elle lui fait connaître
le battement de son pouls
Pour que – belle âme –
elle puisse renaître
A ses sources hautes
Et qu'elle saute
A son cou
Propulsée ainsi dans sa
pensée
C'est sa propre beauté
Sans cesse blessée
Que l'âme
Épouse en toute liberté
Et c'est là que sa
passion résiste
Malgré le hors-là
Du fleuve
En circulation qui insiste
A faire accepter
Qu'elle se meuve en
grondements
Et hurlements comme rage
Sans âge
Et précipités en
errances en chaîne
Comme un grand tourment
Pour la fontaine
De jouvence
C'est la page du jour
hâtée vers sa fin
Arrachée au livre du
savoir
Où s'est cachée
l'ivresse
D'un revoir
Que la jeunesse et ses
fins
Ré-ouvre maintenant
Ici en présence
De la fontaine de jouvence
qu'elle a saisie :
Lampe qui désenchaîne
Ses mains
Trempe qui l'entraîne
A ses lendemains
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