SOUFFLER SON SILENCE POUR
BRILLER DANS L'INCENDIE !
Mon maigre feu inane qui
s'affame
S'enfouit dans l'âme du
p'tit matin calme
Qui fuit cette trame du
destin fixe
Luit hors des drôles de
flammes des rixes
Entre phares qui nient ce
satin vert
Comme fauves louchant en
son travers
Alors qu'effarouchés ils
crient au ciel
De forger un bel horizon
sans fiel
Vert : l'espoir
d'Humanité qui attend
De voir où le plafond de
ville tend...
Ah ! Boire dans une
beauté non servile
Pour ne pas tomber au fond
d'eaux bien viles
C'est ainsi qu'aux
faisceaux empoisonnés
Survient l'assaut d'un feu
bien raisonné
Délivrant en sursaut ce
bleu qui bouge
D'où l'on sent percer la
beauté bien rouge
Ce sang d'or se délaye
sur ma route
Où s'étayent mes sens
sans plus de doute
Il roule balayant tous mes
p'tits songes
Sur les rues et boulevards
où il plonge
C'est le bel art qui met
en rut les fauves
Quand - s'enroulant un à
un – ils se sauvent
Des hasards hors des lieux
du commun travail
Sans se couler au partage
qui vaille
Mon maigre feu inane ne
s'affame
S'il ne se fige insane
dans ce drame
Il a sifflé ses signes
sur la nuit
Il souffle à l'insigne
bruit de l'ennui
Son silence étourdi dans
cet éveil
De la ville où se lance
le soleil
Mais il brille au milieu
de l'incendie
Et s'habille en un dieu de
ce qu'il dit
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