SUR FOND DE TOILE DE
VEILLE MILLE FLEURS SE DESSINENT
Quand sème le fertile
sourire à la vie
Au milieu d'une compagnie
qui le partage
Tu t'accroches au baiser
intense et volage
Que fabrique un poème de
musique ravie
Et ta voix danse aux
vraies rencontres imprévues
Elle raconte la veille où
se trempe Tendresse
Tu voudrais enchanter cet
instant qui se dresse
Dans tes sens qui jamais
n'en resteront obtus
A ta vue s'indiffèrent le
proche et le lointain
Que tu apprivoises en
cassant toute distance
Exceptée celle qui crée
tes vers en présence
De toutes tes pensées
pour un nouvel entrain
Là où toute vie neuve se
trace un chemin
Tu dis vouloir sauver tous
ses secrets intimes
Pour regagner ses
différences qui animent
Ses errances charriant
l'horizon pour demain
Tu renais au présent
portant ton avenir …
Alors ta mémoire
ressurgit dans tes rêves
Mais ils ne sauraient
bannir l'âme de leur sève
Montant - roulant en
source sur le devenir
N'attendant plus que de
déceler toutes voix
Pulsant dans ton propre
cœur une certitude :
Ah ! lancer ton
souffle malgré ta solitude
Sans y accrocher un pauvre
et vain pavois …
Tu entends et vois écoles
– cités – voyages
Qui enchantent –
recharnent le vif du pays
Qui n'est pas de Cocagne
et te rend ébahi
De tant de richesses à
porter sans bagages …
Juste saisir dans ton
poème toutes les fleurs
Qui – avec l'exil –
embaument comme couronne
Délivrant une raison et
des sens qui sonnent
Sans égard pour le Prince
et son pseudo bonheur
Et longtemps ici fusent
ces aspirations
Qui relèvent du même
désir et son souffle
D'où tes humbles vers qui
s'y collent et marouflent
La toile que dessine un
grand feu d'émotions
Pendant que cette année
nouvelle prend un corps
Libre de s'épanouir en
première veille
Poète ! Ta pensée y
capte un grand soleil
Pour tous – malgré le
Prince et ses pauvres décors
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