samedi 31 octobre 2020
PRIS SUR RUE DANS PARIS A LA TOMBEE DE LA NUIT Pendant Le Confinement
Le 31-10-2020
PRIS SUR RUE DANS PARIS A LA TOMBÉE DE LA NUIT
Fillette dansant sous un halo de lumière
Cris joyeux d'enfants criblant silence dans l'air
Feuille rouillée tourbillonnant jusqu'à ma main …
Et la tendresse qui façonne les lendemains
Ce passage couve rires de gais lurons
Qui soulèvent en rond paroles de révolte …
Avec leurs récoltes se désenchèriront
Les passations du pouvoir en de pauvres soldes
Que se durcisse l'automne jusqu'à l'hiver
Que ne fléchisse – monotone – l'infortune
On verra dans le pays s'unir le divers
Pour reconquérir la paix et toutes ses lunes
jeudi 29 octobre 2020
UNIFIE TON COURAGE ---OUI ! Finalement : Ne Rien Lâcher !
Paris Le 29-10-2020
UNIFIE TON COURAGE
Si à l'amertume sourit ton pauvre cœur
Et que la mauvaise fortune ne le ride
Remunis-toi de ce qui le sauve du vide
Unifie ton courage qui l'ouvre à toute heure
Et que la chair des mots ne te soit à douleur
Quand la guerre contre les maux nettoie ton âme
Malgré les airs de drame noyés en malheurs
Ne meurt terre : femme à les broyer de son charme
Et si nul ne peut enfermer l'Humanité
Qu'il n'y a de terme à sa beauté qui résiste
Ajoute's-y les sarments d'un feu qui persiste
Où ne bute trame en enfants de liberté
mercredi 28 octobre 2020
mardi 27 octobre 2020
lundi 26 octobre 2020
SANS-TITRE
Paris Le 26-10-2020
SANS-TITRE
Si de n'avoir vécu qu'à la porte des songes -
Ma terre exsangue de vols crimes et mensonges -
Je devais mourir sans avoir Nouveau connu
Les vers me dévoreraient – étant mis à nu
Ne veux me prostituer pour reconnaissance …
Pour mon pays j'espère toujours renaissance
Sans aficionados du sang et des racines
Qui boivent la sève du peuple et s'en avinent
Et il y a tant de diktats qui tuent la vie
Qui se déclarent de l’État sans notre avis
Tuant l'Humanité sur toute notre terre
Mettant même la beauté partout dans les fers
Plus le temps de bavarder avec des poèmes
Ne m'en sussure plus Muse que pourtant j'aime
Leurs jeux hasardés sont maintenant dépassés
Car ils ne vivent aujourd'hui que du passé
Et mes pauvres chansons sont en train de mourir
Elles sont rançon pour un si maigre désir
Qui traverse « populace » déjà sevrée
D'envie de places non encore délivrée
Hache de guerre civile à pas de géant
Lâche fers pour « paix sociale » qui vaut néant
Face ici à viles épées qui – tous droits cassent
Au moment où fortunes encore s'amassent
samedi 24 octobre 2020
SUR SOUNDCLOUD : Lecture d'un poème de 2014 : CORMORAN AU FIL DE LA MER DE GÂVRES Musique : "La Mer" de DEBUSSY
vendredi 23 octobre 2020
LUCRECE ENCORE ... ET NOTRE TRAGIQUE ... Poème de mars 1996 Repris ce 23-10-2020
Poème daté de mars 1996
Repris le 23-10-2020
LUCRÈCE ENCORE …
ET NOTRE TRAGIQUE ...
Ai rêvé d'Histoire
En feuilles cornées racornies …
De ses fondations
Crayonne
Les ruines du décompte
Des tranchants d'H
S'ébrèchent par l'Instant
Qui
Équarrit le réel
Or par sa bouche inutile
Mais sans fin : affûtée
Un sur-pli d'ombres
Strie
L'Un-Soleil
Qui – alors -
Crie le Présent
Désaxée : la mort
Par le paroli de l'oubli amorcé
Par le pas qui sépare
Du sachant voie
Et … Des fins de l'art :
Le brisé – à sa limite embrassée
Emportée par les mots-litière
Annonce des hiers :
Là où tombent les pierres
D'outre-terre placardé
Sur les murs : hasardé :
Ce qui desserre les mâchoires de terre :
La déclinaison d'atomes bondissant
Immortels
Entre ombres et ombres
Sur les surgeons résistants
Explose :
Les places duplices
Dans le tragique
Qui ne se plie
Dans les soutes de l'Histoire
La tragique :
Ce tranchant inentamable
De la vie en éclairs
Profilant l'avenir
Sans frein
De l'Humanité
CHEMINEMENT-FORCE Poème daté du 12-03-1996 Repris tel quel le 23-10-2020
Poème daté du 12-03-1996
Repris tel quel ce 23-10-2020
CHEMINEMENT-FORCE
Du désert à la forêt
cheminement-force -
Tout grand livre
Est le rêve
Ce transport – Cet exil
Ne peuvent s'achever
En monument
Le matin de découverte
Orage de fin d'été -
Avait – ultime révolte -
Arraché un destin d'étoiles
A la disparition
Fleuve et source
Puissance de mise au clair -
Jamais ne s'exténuent
Des boues d'un lieu d'origine
Le bousculé de l'acte
Bouleverse son site
Il est flamme incalculable
Qui se démultiplie
Par la liberté
jeudi 22 octobre 2020
L'écriture habitée par les plis de lumière Poème du 23-10-2020
Le 23-10-2020
L’ÉCRITURE HABITÉE PAR LES
PLIS DE LUMIÈRE
Toute déménagée du vide : l'écriture
Démiurgique sur route des rides d'azur
Assure en musique les soutes du vif temps
Lapidant le doute au magique de l'instant
Avec le plein soleil sur l'équerre de rue
Elle prend en éveil un plain-chant pour sa vue
Où tendre diamantaires les rais qui nous seyent
Tant en assauts du ciel où terre et vie s'essayent
Or qu'ai sauté cette lumière aux deux côtés
Serrés de la rue sur les hottes remplies d'ombre
Vite elle décline au sombre pour veille hâter ...
Habité par son pli l'écrit saille et ne sombre
A VILE PRIX Poème écrit ce 22-10-2020
Le 22-10-2020
A VILE PRIX
En vampires unissant tombeaux et palais
Ils sortent s’allaiter au sang de l'innocence
Jouissant de bons laquais qui leur servent science
Délétère qu'ils boivent comme petit lait
Ordonnant labeur à leur sainte majesté
Ils sonnent l'heure pour apprêter ses rencontres
Au malheur qu'ils annoncent pour sa liberté
« Couchez-vous de bonne heure ! » C'est ce qu'ils démontrent
Et c'est par ce temps nocturne qu'ils ont choisi
Que là s'étendent toutes leurs lunes blafardes
Mais notre bonne fortune que l'instant hasarde
De l'obscur nous prémunit en pensées saisies
SpokenWords CE LIEU -QU'EST-CE LIEU ? ( L'USINE )
mercredi 21 octobre 2020
DISTANCE ET HAUTEUR Poème daté du 15-04-1997 Repris tel quel le 22-10-2020
Poème daté du 15-04-1997
Repris tel quel le 22-10-2020
DISTANCE ET HAUTEUR
De l'arbre l'oiseau
Connaît ses secrets
Filés
Dans les hauteurs
Il cherche à croiser
Toutes ses distances
D'infinis augures
Pour l'Homme
Sont ces distances
Qu'il ne connaît pas
Seule la verticale
Le dessille
Mais comme trouée que
Rien ne vient
Assagir
D'ailleurs propulsé dans
Les hauteurs
Il oublie
Le ferment
De la distance
L'oiseau aime spiraler
Autour de ce qui
Le rattache
A la terre
L'oiseau vire et chante
Chante et vire
Il sait oublier
C'est sa certitude
L'Homme a peur de ne rien
Oublier
Peur de tout
Oublier
C'est même l'enjeu de ses
Conversations
L'oiseau est solaire
Il converse
Entre pluie et vent
Il ne conspire pas d'amour
L'Homme en bataille
S'échine sans-cesse
Contre
Les trop-pleins du
Temps
Dans son arbre du savoir
EN TERRE ARDENTE DE TOI Poème de 2012
Poème de 2012
EN TERRE ARDENTE DE TOI
En terre ardente de tes doigts
Bois le ciel avide de toi
Il argilise d'or mes sources
Ici sillon long de mes courses
Qui débâillonne mon lointain
Il orchestre allure à mon train
Je ne trouve ne serait-ce
Que fin l'espace de mes mains
Pour que là sans-cesse renaisse
La lumière des lendemains
A deux le soleil est gratuit
Et perce l'opaque des nuits
AVEC TA LIBERTE D'ENTRE TOUTES LES FEMMES
Poème daté de 2012
Repris tel quel ce 21-10-2016
AVEC TA LIBERTE D'ENTRE TOUTES LES FEMMES
Les risque-tout de l'amour
Sont des acrobates du destin
Qu'ils plient à chacun de leurs matins
Ainsi sera dite pour tout le jour
La fontaine qui rafraîchit ou dégèle
Canicules et glaces pour les deux qui appellent
Fantaisie – hasard et renaissance
Malgré ce qui les sépare en distance
Quand ton soleil saisit mon départ
Avec l'hellébore noire
Quand danse l'éclat d'or
Et que s'y ajoute un sourire dans ton regard
Quand tu te racontes par feuilles qui tombent
Quand elle remontent en essence dans l'arbre de ta vie
Quand même ta vie est océan
Et que je roule avec ses vagues
J'accepte tes silences – tes attentes
Je reconnais le sens du vent qui te porte
Et je suis plus que jamais
Avec ta liberté d'entre toutes les femmes
mardi 20 octobre 2020
CELLE QUI PENCHE Poème de mars 1996 Repris ce 20-10-2020
Poème daté de mars 1996
Repris ce 20-10-2020
CELLE QUI PENCHE
La fatigue installe le lié du temps
Elle psalmodie les langueurs
Et l'irréparable se prépare
Dans le prétexte
Des corps appesantis
Pourtant …
Noyé – évidé – l'être s'échappe
Aux nuées de l’innommé
Parle alors la force séparée
Comme la flèche échappée
D'un arc tendu
Trop longtemps retenu
Il n'est que de jauger
Les mystères du livre
Attachant la mémoire
En feuillets serrés
Repartir et refondre
La natif dans l'arrêt
Du temps
Dans le courage
De la décomposition
Brute : la pierre – Légère : la pierre
Ploient le mot à son infinie division :
Un parcours toujours possible
lundi 19 octobre 2020
HELLEBORE NOIRE - Pour Garder Mémoire - Poème de 2012
HELLÉBORE NOIRE
Tu es belle hellébore noire et frémissante
Le printemps à ton port brûle ton frais soleil
Et tu t’en vas au trop de lumière naissante
Qui a planté ses crocs en chair de ton éveil
On ne pourrait semer ton grain de fantaisie ?
Aussi – même à t’aimer qui s’en trouve transi ?
Car qui donc à ta place épanouit noël
En fleurissant places et osant l’éternel
Alors tu apparais au grand feu d’artifice
Et rien ne transparait sauf tes yeux dans l’éclair
Ta grâce est fantaisie dans ta disparition
Mon mal est poésie et très grande passion
Je ne suis pas si rassis pour que rien n’en fisse
Patience avec souci iront fleurir ta terre
Oui ! Je casse ma chaîne et je suis avec toi
Pour ce que ça entraîne à vivre sous ta loi
Et je t’emporterai là jusqu’au saut du doux
Suis tellement peu las que tu m’inspires en tout
Ma muse n’est pas morte et voilà le chemin
Qui te rend toujours forte avec ma plume en main
LE COMBAT DE LA PAIX Poème daté du 19-10-2020
Le 19-102020
LA FONTAINE D'INNOCENCE
L'automne allume l'air en printemps qui s'accordent
Là s'exhume la guerre d'un temps monocorde
Mais le vent d'un ajour en multiples couleurs
Ajoute de l'amour dans tous les plis de l'heure
Qui évente vainqueurs s'emportant aux coursives
Du bateau des cœurs où l'on voit ce qui arrive :
Hâtée d'y faire vibrer l'intense moment
La beauté sortie des fers cible les amants
C'est combat de paix malgré la désespérance
Où de l'arbre au savoir pousse une renaissance
Où viennent laper les fleurs de l'intelligence
Sans être happées par bris de pouvoir en errance
La fontaine d'innocence où l'enfant est roi
Sonne fin du croque-mitaine et de sa loi
Car si de la pensée nous fourbissons l'alarme
Il y en a assez de la rabaisser aux armes
dimanche 18 octobre 2020
LETTTRE POUR TOUS
Lettre pour tous,
Nous qui écrivons cette lettre sommes des jeunes étrangers venus vivre en
France et des plus anciens qui vivent là depuis toujours ; depuis plusieurs
années nous travaillons ensemble pour apprendre le français, nous avons
construit une confiance entre nous et nous nous réunissons quand il y a des
difficultés de la vie pour les uns ou les autres.
1- Depuis le 25 septembre, à la télévision, dans des journaux et sur le net, des hommes
politiques s’attaquent à ceux que le gouvernement appelle les « mineurs non
accompagnés » (MNA) Ils les traitent de « délinquants », de « menteurs », de graines de
terroristes.
Ces injures et ces mots de haine ciblent les enfants étrangers venus ici seuls comme des
gens dangereux, et appellent à la méfiance et à la suspicion à leur égard. Quand bien même ce
sont des propos extrémistes, on ne peut pas laisser passer de tels mensonges!
2- Que s’est-il passé ?
A Paris, le 25 septembre, un jeune pakistanais s’est attaqué très violemment avec un hachoir à
deux personnes qui fumaient une cigarette rue Nicolas Appert. Il pensait que c’était le local
du journal Charlie Hebdo, le journal des caricatures.
Il est clair que ce geste est criminel, et que le jeune arrêté par la police doit être jugé pour son
acte. On devrait s’arrêter là.
3- Mais ce n’est pas le cas !
Cette campagne d’insultes et de mots violents nous blesse. Elle peut exister parce qu’elle
s’appuie sur la très mauvaise situation faite aux jeunes étrangers qui arrivent ici. De
nombreux départements et administrations, abandonnent ces jeunes mineurs, refusent de les
croire sur leur âge, l’histoire de leur vie ou leurs papiers. Nombreux sont ceux qui ne sont ni
logés ni scolarisés parce qu’ils sont considérés comme étrangers avant d’être mineurs et
protégés par l’Aide Sociale à l’Enfance. (Depuis la circulaire Taubira de 2013),
4- Le jeune pakistanais qui a commis l’agression avait eu le statut de « mineur non
accompagné » mais il aurait reconnu avoir menti sur son âge et sur sa nationalité. Il doit être
jugé aussi sur cela. Mais bien d’autres gens mentent, et cela n’aboutit pas à une campagne
orchestrée contre tout un ensemble de personnes.
On sait que c’est très compliqué quand on se retrouve dehors des foyers , souvent laissé sans
rien, mais comme le dit l’un de nous « Ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi.
Le jeune a perdu la tête, ou peut être qu’il avait ça déjà dans un coin de sa tête et il a basculé.
« Mais il y a beaucoup de jeunes qui se retrouvent sans rien et qui ne font pas n’importe
quoi ! ».
5- Que dire sur les caricatures du journal : tout le monde peut avoir la religion qu’il veut, ou
pas de religion, c’est important On croit ou on ne croit pas, le principal c’est le respect. Le
plus important c’est d’être attentif à ne pas faire des choses qui développent la haine. On peut
plaisanter avec ses amis, mais se moquer des gens ou de leur religion publiquement ce n’est
pas pareil, cela peut blesser et faire mal .Il faut faire attention. Notre idée c’est que la priorité
est de penser à ne pas provoquer de la guerre entre les gens.
6- C’est pour aller à l’école et pour apprendre un métier que les jeunes sont venus seuls
d’Afrique. « Si tu veux gagner ta vie, tu dois apprendre », dit l’un. « Un jeune est venu pour
sauver sa vie », « Je me sens mieux ici parce qu’en Afrique, ce n’est pas facile avec la guerre
et tout ça » dit un autre. La plupart de ces jeunes sont élèves au collège ou au lycée, et
apprentis dans les métiers de la cuisine et du bâtiment. Elèves, apprentis ou étudiants, voilà ce
qu’ils sont et c’est ainsi qu’il est légitime de les considérer et de les respecter.
Ce dont on a besoin, les jeunes étrangers et les personnes qui ont décidé d’êtres à leur côté,
c’est de chercher ensemble des idées et des propositions qui travaillent au respect des gens
que ce soit pour l’accueil et l’hospitalité, ou pour l’apprentissage du français, ou
l’hébergement, C’est important de faire ce travail ensemble, parce qu’on a des expériences
différentes, voire des convictions différentes, et chercher ensemble les moyens de travailler à
la paix entre les gens ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire et passionnant !
Lille, le 11 octobre 2020.
samedi 17 octobre 2020
CONTRE LA DERIVE NOS RÊVES GRISENT
Le 17-10-2020
CONTRE LA DÉRIVE NOS RÊVES GRISENT
Quand le silence meurtri de l'oubli
S'augmente d'une science délétère
Qui ne voit – hantée aux bruits qui s'y plient -
Cette voix tentée par bris de lumière ?...
Or l'oubli de l'oubli ne perd chemin
Qu'en se percutant à lumière entière
La voix alors tendue se prend en main :
Voit les plis du temps hors-abri de pierre
La prière hors-hasard attend le prix
Atteint du silence quand l'art aux sens sonne
Science-éclairs pour phares mutins en tonnent :
« Enragés cris-destin en pierre écrits ! »
Où s'éteint hasard – en cage tenu
Pour casser les moindres chants de la terre
En désarçonner secrets et mystères
Traits d'orage – éclairs sont-ils mis à nu ?...
Rendez-vous mouillés par le sel des jours
Ne sont rouillés en recherches nouvelles
Epuiser leur train – voler les séjours
De leur veille où s'égrène la vie belle ?
Tous ces grands soleils et tous ces trous noirs
Que hasard croisant pensée illumine
Et l'éveil de l'enfant pressé de voir :
Vieux et jeunes où les rêves s'animent
En une âme et un corps : tout l'univers
Tout drame est au décor que l'on y pose
S'il s'accorde à leur gamme sans revers
C'est que la trame d'amour encore ose
Guerre veut faire ménage en la paix
Enfer qui tient en gage l'espérance
Tous confondus : ses moles sont « épées »
Pour tuer école en son dû de patience
Oui ! Seuls à seuls – nous sommes agrégats
Et nous nous saoulons en sonnant Misère
Façonnons en ce bousculant dégât
Véhicule où sonne habit de lumière
Qui renvoie encore au monde l'écho
De nos rêves appuyés par la brise
D'automne pour convoyer en égaux
Train de Justice et Nature qui grise
Qu'armée d'infini : la voix du poète
S'entende aux modulations du silence
Dans les bruits qu'elle enfile pour sa fête
Au nid des prosécutions de son sens
jeudi 15 octobre 2020
PÊCHE MAGIQUE
Le 16-10-2020
PÊCHE MAGIQUE
Tu travailles les lettres – sur elles t'appuies -
Dans leurs ailes – l'être les suit – vaille que vaille
Au salpêtre du son tant hélé par leur maille
Où est – au corps – à naître une chanson qui luit
Résister au paraître – elle en est la leçon -
Persister dans le mètre avec belle musique -
Hâté d'y mettre à son appel mèche magique
Un maître y scellant hameçon pêche poissons
AUX GRAINS DE MAI Poème daté du 19-05-2016 Repris le 14-05-2020
Poème daté du 19-05-2016
Repris le 14-10-2020
AUX GRAINS DE MAI
Foule lavée aux grains de Mai
Si saoulée en houle levée
Blackboulez festin tramé
De tant de violence : gavé
Roule ! Grand flot des véhicules !
Si ce n'est à l'ombre puissante
Des falots en trompe indécente -
Humain fleuve ne vous bouscule
Et vous ! Dans la trempe de paix
Jusqu'à ces nuits du vrai égal …
A luire n'êtes pas banals
Sans appui de la vile épée
Ne vous souciez des rumeurs
Et si bien liés à Misère
Qu'elle tient de ses pieds son air
Qui vient s'essayer aux clameurs
Si grandis au fanal des temps
Hardis sur le cap d'espérance
Il est dit : Vous êtes partants
Pour hanter satrapes de finance
L'obscur de ces heures qui fuient
N'est pas dans vos hauteurs de vue
D'où – dans la tension qui reluit
Vous nous envoyez un « Salut »
Oui ! Nous savons les différences
Elles creusent en vous un grand pli
Où vous osez votre présence
Engageant l'Humain hors-oubli
mardi 13 octobre 2020
PLUIE D'AUTOMNE A PARIS
Paris Le 14-10-2020
PLUIE D'AUTOMNE A PARIS
Pluie ! On aimerait te prier à l'instant
De dégorger nos solitudes moites
Mais on ne sait entrer en toi
Or on te voit glisser dans la rue
Devenue ligne de flottaison
De nos songes
Que tu rends adamantine
Nous construisons
Comme une âme de Paris
Sous ton charme
Luisant
Tu passes au secret de sa nuit
Avec son phare lointain
Et ses soldats
Lunaires
Belle ville brillant à notre seuil
Où tu provoques la chute
Des feuilles brûlant d'or
Sur son sol
Nous ne prions donc pas
Mais nous nous installons
Dans ce souffle
Du vent
Monté à l’orée de la nuit
Au clapotis de
L'instant
Instruit par l'automne
Que tu fais vibrer
En nos vies
Monotones
On te voit au pli des murs
Rayonner dans
L'obscur
Nous te convoquons
A l'insu d'un monde
Qui n'en peut plus
D'attendre
Le reverdissement
De ses jours
Nous te pensons librement
Malgré l'assaut d'un temps
Sans brillance autre
Que feu brûlant
De l'attente
Paris Le 14-10-2020 UN TEMPS DE VEILLE
Paris Le 14-10-2020
UN TEMPS DE VEILLE
Chaos de voix en écho d'un partage bu
Pour égaux que ne casse rage de fortune ...
S'écoute orchestre – de se voir jamais imbu
En toute âme sans maître – conquérant la lune
Entendre la veille dans la nuit abolie ...
Que s'égaye la ville pour notre vif songe
D'y cueillir toute la vie sortie de son nid
Quand tout son bruit s'accueille comme en une éponge
LES HIRONDELLES - ENCORE !
Poème daté de septembre 1997
Repris ce 13-10-2020
LES HIRONDELLES – ENCORE !
En ciel alcôve – traçant par-dessus les toits
Un feu fauve embrasse de noires hirondelles
Qui nous laissent comme un signe de bon aloi
Tresse de vignes au vin pour leur beau tir d'ailes
Or prenant pas d'exil – déjà elles s'en vont
A l'heure de la ville où leur charme prisons …
Couleur rousse habillée de noir et blanc : rêvons
Voir Couler leurs corps en mille de nos maisons
Pour celles qui – d'ici – menacées de prison
Alors qu'au ciel menace pluie bien de saison
Passons outre ! Et ouvrons l'huis de notre passion :
D'un soleil pour tous – rappelons notre moisson
lundi 12 octobre 2020
samedi 10 octobre 2020
CE LIEU - QU'EST-CE CE LIEU ? Poème de l'an 2000
Poème daté de l'an 2000
CE LIEU – QU'EST-CE LIEU ?
CE LIEU – QU'EST-CE LIEU ?
De ce lieu harassé de présence
La désir émietté machine
Un court-circuit de l'ennui
Mains oublieuses précipitées
A chaque levée de l'aléseuse
Accélèrent sans-cesse
Jusqu'au paroxysme
Dans l'ultime heure
En suspension constante
S'installe la mort de l'instant
Par sa démultiplication forcée
La blessure menace
Avec l'évanouissement
Du dicible
La mort se déplace
Dans l'ailleurs-ici
Qui usine le chez-soi
Avec les pièces-outil
Dévidant la pensée
La nature a eu lieu
Elle insiste encore
Au confluent
De ce qui entaille
Et de ce qui annihile l'âme
Dans ce temple rugissant
Métal limaillé des bruits
Assaille et alourdit
Au plus près des corps
Toute esquisse de parole
Toute pièce fracassée – découpée
S'exhibe en traces rapides
D'une dévoration en crocs aiguisés
Quelques sentinelles encagées
De la marche des mains
Rappelle où va le harassement
De la patience
Ce lieu où toute trace de soi
Aurait à s'effacer … :
Tout y est compté
Rien n'y est florissant …
Qui donc en perçoit les rumeurs ?...
Mille lieux prétendus prodiguer
Un bonheur comme contre-chant
Comme contre-partie de ce tord absolu
Mille lieux de fuite
Mille lieux fugaces
Mêlés – enchevêtrés
Où se conjuguent millions de traces
Tant insiste le silence sur
Un seul lieu
Et … Pourrissent – grossissant
Les flots de la distinction
Dans un pressoir de mort à vendre
Pour tout ce qui se voudrait singulier
Tant est exaltée l'imagerie tonitruante
De ce qui circulerait sans désastre et sans frein
A partir de ce lieu sans plus nom
Où gravitent des êtres
Invisibles
MY HOPE Poème repris le 18-04-2014
NAME AND SUN
My name is a small shadow
He stays along
A half broken wall
The holes are stars
My name is a little iced
But he is a stone
Thrown away
To the beats of eternity
But he is in love
With the sun
Each time that he meets him
Early
On the morning
Or
On the evening
He gathers the flowers
Of the life
During the nights
He brings several flowers
And tries
To make others names
Than the well-known
Then he is – in one’s turn –
Glittering
In the holes of the present
Then he touches the love
And – so – he breaks
A little more the wall
Every flower
That he keeps with him
Is day fully enlightening
Amongst his shadow
Is he really looking
For my ecstasy
At any rate
He is not falling down
And – standing up –
He calls me
In order to
Make
A little less
Shadow
And – each time –
I keep more memory !
NAME AND SUN Poème daté du 18-04-2014
NAME AND SUN
My name is a small shadow
He stays along
A half broken wall
The holes are stars
My name is a little iced
But he is a stone
Thrown away
To the beats of eternity
But he is in love
With the sun
Each time that he meets him
Early
On the morning
Or
On the evening
He gathers the flowers
Of the life
During the nights
He brings several flowers
And tries
To make others names
Than the well-known
Then he is – in one’s turn –
Glittering
In the holes of the present
Then he touches the love
And – so – he breaks
A little more the wall
Every flower
That he keeps with him
Is day fully enlightening
Amongst his shadow
Is he really looking
For my ecstasy
At any rate
He is not falling down
And – standing up –
He calls me
In order to
Make
A little less
Shadow
And – each time –
I keep more memory !
L'Arbre A Résonance Poème daté du 1er janvier 2003 Repris le 18-01-2018
L’ARBRE A RÉSONANCE Poème daté du 1er Janvier 2003 Repris le 18-01-2018
Qu’en disant : pâle émondé à falloir
Serait-il arbre à raser de savoir
Même sans nom à porter pour son deuil
Ne tenant aucun froid corps à son seuil
Au sang neuf
Pas tout veuf
De feuilles disparues
Tient quad-même à la rue
De maintes pluies
Renoue sans bruit
Tout à l’an maintenant
Plein allant mains tenant
En deux mille à l’an trois
Deux mille en plein tout droit
Non de nom ô Pardon
Noué même cloué même
Platane est aussi don
D’ombre pour tous qu’il aime
Au vrai n’est pas laid tant
Sème aux pas haletants
Tous ces sons qui résonnent
En pente qu’il arraisonne
Tous ces fils de lumière
Qui ont connu les guerres
Voyez ces cœurs marqués aussi tendre à son bord
A l’écorce craquée qu’il ne peut avoir tord
Même si fut tirée ça a vrillé en vain Tue la vue mais retisse
Cette foudre artifice La chair tenue au vin Les traits chantants - le bruit
d’une nuit étirée
Pour lui frais sans renom
Qui - au brillant - dit non
Du labyrinthe en murs Leur eau prise à la ronde Là dans sa halte est-ce
Tu demeures au futur Si ivre en airs du monde Est-ce en silence qu’il gobe
Cette lune à sa robe
Lui si haut en finesse
La sachant si cachée
Au paravent déhanché
Et ascète au bon nid
Et saint au nom honni
Platane platane
Veut - Se rêve Plus tout jeune
Être roi Pourtant jeûne
O sans toit Sans aumône
Ni relève Tient le trône
Explosant fixe
En croisées d’X
Lors il médite en plis
Et - encore - se déplie
D’ailleurs - si sonore et bruissant
Qu’il - ô Sans son vert port luisant
Se dépièce à sa lune
En bien peu de vraie tune
Lui
Tant-pis
Si
Deux pies lui volent son haut vol
Tout en proie
A sa croix
Sait l’étroit
Casser droit
Et les pierrots tous rêvassant
A lui - ô Depuis acquiesçant
Lui qui luit
Dans la nuit
Se haussant s’assurant
Tient tête
Aux tempêtes
Qui ravinent
Aux racines
Et s’affine
A une lime
Pare au sang des errants
Ici reste tout en geste
Lui le pâtre
Se met en quatre
Du droit passant
Évanescent
A la lumière
Contre la pierre
Et nul berger
Dans sa vraie toile
N’est bien âgé
Cœur à l’étoile
Platane platane
Ramifie en obliques
Comme tout en musique
Rissolant à la lune
Avec aucune tune
Sis à ses régiments
Alignés sous l’argent
Qui même ne dénoue
Ni même ne dément
Les pas heurté des gens
C’est lui qui reluit Et déroule
Là - les ombres Toutes en nombre
A son tronc Aussi rond
Qu’alors -saoules - S’en vont et s’enfuient
Et ceint qu’en ses lances
Scellées au silence
Il bouge - entre en transe
Quand l’éclair le tance
Vrai - il le sait laid
Tout le faux parler
Tout épris à l’eau
Il la sent
S’en ressent
D’ailleurs
A l’heure
Quand se colle à sa peau
Le vrai homme d’hiver
Il le sait si Sisyphe
Qu’à son or incisif
Tempère au corps la pierre
Liée sans y paraître
Au bien de tout son être
Il le sait si bien d’ailleurs
Que laissé tout-à-l’heure
A son vif sang resserre
Sève aux maisons qu’il serre
Pourtant qu’à l’or mort - là - qui tremble aux liens
Lui - sans feuilles au corps - là - ça semble bien
Aux hauteurs - tant et tend
Fuit-il vraiment ces temps ?
Dans son tronc non caché
Pourtant si peu haché
Haut n’est pas relâché
N’est pas si déhanché
Que livré aux fumées
Il n’essaye de humer
Rissolant les couleurs
Avalant les odeurs
Mais le sait-on jamais
Était-il désarmé
Quand - par le vent s’ôtaient
Tous ses moufles
De ses doigts tout aux toits :
Tout son souffle
On le sait pour l’instant :
Non scié - patientant
Sous l’élan de la bise
Soulevant son étai
Il se noue aux incises
Pour aller à l’été
Il sait - épris pour l’homme
Si dessous sa couronne
Les sons ne virent plus
Qu’alors il ne plaît plus
O lui sec - froid aux pluies
Et qui a mal relui
Depuis le gel du temps
Donc si peu enchantant
A l’œil et aux oreilles
Pour les seuils et pour les veilles
Là - ces gens qui s’entêtent
A l’oubli et aux fêtes
Frisent l’instant sans voir
Qu’après ils broient du noir
Hors blé sûr - lui moissonne
A ras l’eau - ne s’assomme
Pas aux ultimes rixes
Des passants qui - eux - crient
Après a voir tant ri
A la lune il se fixe
Là - vieux soldat roué
Il roule tout noué
Les écorces du temps
Qu’il envoie patientant
A la lèvre de la rue
Pour qu’elles se diluent
Dans le sang des bohèmes
Que par sa peau il sème
Aux ombres sans soleil
Passe encore à la veille
Lui qui assise en terre
Le savait qu’il s’entaille
Tout à l’heure au travail
Hombre vertus au vert !
Ici aux traces
De neuves eaux fortes
Au millénaire
Que lampa d’air
L’ambre des portes
Ciselant place
Et là même le bois neuf
Tout vidé de son stuff
Nage en stuc d’acajou
Figé aux joues qui jouent
Dans rue ivre en sueur
Qui passe à sa lueur
Au guet
Si gai
Le souffle d’autres arbres
S’asphyxie dans le marbre
Et de la sorte
Non abaissé
Oui c’est béat
Mais sans céder
Tout le temps là
Qu’il a brassé
Tout l’art aux dés
Jetés aux portes
Quand bon an - mal an
Ceint quant au ligné
Si près en sa hotte
Platane se prend
Tout souligné
Là dans les bottes
Aux brefs cadrans
Tâche aux talents
De tout reprendre :
Nef - vagues au son
Nectar en cendres
Anse des vrilles
Piques d’éclair
Mouches de ville
Lucioles en l’air
Et le tout si saillant
Pris juste dans le vent
Quand soupe l’horizon
Au reflet naufragé
Aux rigoles encagées
L’ocre jaune des fêtes
Lui remonte à la tête
Mais n’est vraiment de marbre
Ce si beau gréement d’arbre
Brassant le jeu sérieux
Suspendu même aux yeux
Avec lui même mieux
Être alors en son lieu
ça ne l’effeuille plus
Cent maux quand il a plu
C’est encore lui qui s’ensonge
De par son cœur qui le ronge
Si on a faim de savoir
Où et quand - en quel vouloir
Le monde roué lui mange
Si à ses trous ça s’arrange
De la ronde aux plein minuits
L’essentiel Est-ce qui luit
A l’émoi donc aussi
N’est plus vraiment rassis
Qu’allant tout dépassé
Les courants du passé
O dés-lors retrouvé
Au jeu sache rêver
Là en veille et autour
Souffler comme une tour
Allé rocker en roi
Ce qui ne tient qu’à toi
Arbre piquant au cœur vu
Mettre en échecs le su
Dame à la main
Danse en témoin
Pour lendemain
But main pour maints
Qu’encore la finesse
En sa halte renaisse :
Pour aimer bien les fleurs
Tout attendre vers l’heur
Sachez le à l’émoi
Allez avant le mois
Aux dés que tout raconte
Ça ira sans éponte
Le désir de tout art :
Arbre de part en part
Même si tout en vie
Haït la belle envie
Platane platane
Soustrait à l’horloge
Qu’il suit dans sa loge
Il tient au carrefour
A tendre au temps qui court
Mais n’est pas si sourd
En émois : vœux lourds
A plier la loi
Verrait bon aloi
Et - ô Pas en rien -
Saurait bien en corps
Soleil à ses feuilles
Froisser un peu l’or jusque sur les seuils
Mais bien tenus liens
Corps branchés branchés
Qui - noués penchés
Moins seuls - sans complainte
Déhancheraient crainte
Pour fraîcheur qui mord
Tendent ce qui tord
Allons donc au pas
Mettre tout au vert
Pour qu’en un grand tas
La chanson resserre
Le temps de l’arbre
Si noué au sabre
Du temps de tout homme
Sans qu’elle ne s’assomme
D’ailleurs il suffit
Qu’à lui on se fie
Aller à la fête
Qu’elle vienne en tête
Se met en quatre
Le bon vieux pâtre
Froissé au vent
Bien en avant
Et chuchote - il
Le cœur bien en ville
N’est pas dévot
Pour l’or du veau
Tout à toi cet émoi
Au silence d’hiver
Distanciés : toits divers
Vois bien : dans quelques mois
Ses branches bien vrillées
Connaissent l’ouvrier
Pas de culte portant
En cet occulte temps
Rivé neuf tout au temps
Veille pour le printemps
En ondées le suprême
C’est là don que l’on aime
Déliant bien son tout
Et passant tout à coup
Vois encore en envois
Verticale en sa voix
Une âme sans relique
Fait battre ondes en musique
Oui l’arbre assez tique à sa touche
Quand le vent hurle dans sa bouche
Forcé ainsi à l’art
Il le redonne à part
Passant tout en lumière
Passant tout fin aux pierres
Les sons et le silence
Patience et impatience
Les saisons et les guerres
Et là pose sa paix
Quelqu’un pour la happer
Un peu soustrait du monde
Comme éperdu - il sonde
S’accordant au désir
Ne joue pas le beau sire
Plante là le décor
Tout en corps et encore
En cent comme en deux mille
Toussant la pluie en ville
Il songe là tout pile
Son destin sur ses cils
Son air est sans raison
C’est son nerf la maison
Platane - si tu t’embêtes
On te rase la tête
Reste là toi - au vent
Reste là toi - si savant
Attention
Pour passion